Lors d'une séance plénière à la Chambre des conseillers, le parlementaire Abdelilah Hifdi, président du groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc à la chambre des conseillers, a présenté, Mardi 8 décembre, la position de la CGEM vis-à-vis du projet de loi de finances 2016. Vu son engagement au respect des orientations royales mettant en place la notion de responsabilité nationale, le représentant du secteur privé invite à placer l'entreprise au cœur de la démarche vers la croissance. D'autant qu'il se félicite des avancées réalisées et des chantiers en cours, la CGEM réaffirme une prise de distance critique envers quelques priorités du PLF, Abdelilah Hifdi a martelé ses propositions. Le résumé. Intervenant au nom de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), dans le cadre de l'examen du PLF 2016 à la chambre des conseillers, Abdelilah Hifdi, a salué la mise en place d'un budget spécial pour le chantier de la régionalisation avancée ainsi que le soutien du fond du développement rural. Il exprime sa fierté envers le rendement du plan d'accélération industrielle favorisant la réussite des plans sectoriels tels que l'aéronautique et l'industrie de voitures, l'orientation sociale du PLF 2016 traduite en l'augmentation du budget du Fonds d'appui à la cohésion sociale, pour l'activation de l'Indemnité pour perte d'emploi (IPE) ainsi que l'activation de l'instance nationale de protection des Biens Publics. Des choses à revoir. Abdelilah Hifdi critique la négligence de réformer la banque Al Maghreb (régulariser le marché monétaire) , la désespérance en ce qui concerne le taux de croissance économique ( 3 %) prévu pour 2016 . « Insuffisante pour créer la richesse et l'emploi, augmenter le pouvoir d'achat et diminuer le nombre de faillites », annonce-t-il en appelant à réaliser la complémentarité entre la politique financière et la politique monétaire, surtout dans un contexte caractérisé par la baisse des taux de crédits bancaires, la problématique du retard de paiement et l'intensification de la faillite des entreprises ( moyennes et petites )depuis six ans. Baisser le déficit budgétaire du 3.5% et la rationalisation des dépenses publiques, augmenter les dépenses d'investissement au-delà de 189 milliards de dirhams, préserver les investissements publics en toutes circonstances et se dépêcher sur la question de la dette intérieure de l'Etat en hausse constante, tels sont les principaux démarches à lesquelles invite Abdelilah Hifdi dans son discours. Selon ce dernier, un développement économique équilibré est celui de l'accélération industrielle, de la stimulation de l'investissement, du soutien des entreprises et de la consolidation des stratégies sectorielles ambitieuses. La confédération générale des entreprises du Maroc met l'accent sur les difficultés auxquelles se confrontent es petites et moyennes entreprises, en commençant par les contraintes de financement, l'impact des accords de libre-échange conclus par le royaume, la fiscalité et la problématiques des grèves... Les solutions résident dans le fait de considérer l'entreprise nationale en tant qu'une propriété commune en favorisant aux investisseurs des bonnes conditions. Pour le développement et l'emploi, Abdelila hHifdi insiste sur l'accélération des réformes structurelles (la justice, la recherche scientifique et la formation professionnelle), sur la mise à niveau des fonds du plan d'accélération industrielle dont la baisse a causé le ralentissement de certains secteurs (l'industrie minière, la mécanique et l'électromécanique, l'industrie agricole et électrique, l'industrie économique et le tourisme), sur la révision des critères pour qu'une entreprise accèdera aux avantages de l'écosystème , sur le dépassement de la rareté de l'offre immobilier tout à fait insuffisant (achat et bail). Pour la CGEM, Le capital humain et la recherche scientifique constituent deux facteurs stratégiques pour la compétitivité de l'entreprise et la création de la valeur ajoutée, la raison pour laquelle elle invite la mise en place d'une nouvelle stratégie succédant ‘'le Plan Maroc Numéric 2013'' en proposant la création d'une agence indépendante et spécialiste dans le développement de l'économie numérique. 2015 est strictement l'année des journées perdues par excellence. Hifdi a déclaré le nombre des jours perdus durant les premiers neuf mois 2015 ,193.000 jours avec une augmentation de 21% par rapport à même période 2014. « Le droit de grève constitue, en absence d'une règlementation stricte de son exercice, une atteinte à la stabilité de l'entreprise, des employés et de l'Etat ». La CGEM appelle l'Etat à établir l'équilibre entre ce droit constitutionnel et la liberté du travail, entre les intérêts de l'entreprise et l'intérêt des employés.