En fait, la Chambre des représentants, en adoptant mercredi 22 juillet, le projet de loi n° 116-12 relatif à l'assurance maladie obligatoire destinée aux étudiants, affirme la volonté du gouvernement et en particulier celle du département de tutelle de mener les réformes jusqu'au bout. Il faut dire que cette nouvelle loi à caractère social, qui constitue d'ailleurs une première, vient consacrer les dispositions de la Constitution 2011, notamment l'article 31 qui dispose que l'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits aux soins, à la protection sociale, la solidarité mutualiste et à la couverture médicale. Ainsi, pour le ministère de la Santé, ce projet de loi, qui sera opérationnel à partir de l'année scolaire 2015-2016 et s'inscrit d'abord dans le cadre de l'application de la politique gouvernementale, confirme la «la dimension sociale de la stratégie du ministère de la Santé 2012-2016», lit-on dans un communiqué rendu public. Autre point non mois important, c'est que la loi 116-12 bénéficiera également aux étudiants étrangers, ajoute la même source. Depuis qu'il est aux commandes du département de la Santé, El Houssein Louardi n'a jamais cessé de multiplier les actions pour honorer ses engagements. Ainsi, et selon les statistiques communiquées par les services compétents, 34% de la population marocaine jouissent désormais de l'assurance maladie obligatoire depuis son lancement en 2005, alors que le Régime d'assistance médicale (RAMED) profite après sa généralisation en 2013 à 8,5 millions de personnes, soit 28% de la population marocaine. Ceci étant dit, le nombre des bénéficiaires de la couverture médicale s'élève actuellement à 62%. A l'instar de l'AMO, le panier de soin de l'assurance maladie obligatoire destiné aux étudiants couvre les soins préventifs et curatifs liés au programme prioritaire de l'Etat, les soins relatifs au suivi de la grossesse, à l'accouchement et à des suites, souligne le communiqué du ministère. A cela s'ajoute l'hospitalisation médicale et chirurgicale, les analyses de biologie médicale, de la radiologie les explorations fonctionnelles, entre autres... Et ce n'est pas tout. Le ministère de la Santé annonce que prochainement, une assurance maladie des indépendants (AMI) verra le jour et sera destinée aux professions libérales et aux travailleurs professionnels indépendants ne bénéficiant pas de couverture, lit-on en substance dans le communiqué.