L'équipe nationale de basket-ball se trouve depuis le 5 novembre et jusqu'au 16 du même mois en France pour un stage de préparation aux éliminatoires de la Coupe d'Afrique, zone une. A quelques heures de son envol, M. Hassan Hachad, entraîneur de l'équipe nationale, a précisé que ce stage sera l'occasion de peaufiner la préparation du Cinq national aux prochaines échéances. Hachad n'a pas manqué, dans un entretien exclusif avec Al Bayane, de rappeler que le basket-ball marocain a besoin d'un travail de base par l'instauration d'une politique sportive qui vise la formation. Al Bayane : Comment êtes-vous venu à la tète de la direction technique nationale? Hassan Hachad: J'ai été contacté par le secrétaire général de la fédération sur demande du président Benabdenbi pour prendre en main l'équipe nationale. Il me fallait l'autorisation du président de mon club, car le championnat arabe a coïncidé avec un tournoi international que notre club organise. La réponse était favorable, étant donné que le devoir national prime. J'ai accepté ce défi parce qu'il ne restait qu'une seule semaine pour le championnat arabe. Etes-vous satisfait de la valeur technique des joueurs? Plus ou moins, car on a pas assez de joueurs pour faire le choix. Ces quinze joueurs sélectionnés sont comptés au bout des doigts depuis plus de cinq ans. Cela démontre que la formation a disparu des clubs. Quelle évaluation faites-vous pour le dernier championnat arabe disputé à Beyrouth ? On a signé un bon résultat avec en prime une troisième place au classement. Cet exploit est mérité grâce aux efforts louables des joueurs qui se sont défendus corps et âme. Mais cela n'empêche qu'il reste beaucoup du travail à faire Pourquoi avez-vous opté pour la France lors de ce stage de préparation ? Après notre retour de Beyrouth, on a organisé deux stages à Rabat. Cette troisième concentration qui va durer douze jours se déroulera en France. En premier lieu, j'ai proposé l'Espagne ou l'Egypte. Mais faute de moyens, la fédération avec l'accord du staff technique a opté pour le centre sportif de Temple Surlot situé entre Toulouse et Bordeaux. Douze jours sont-ils suffisants pour préparer une équipe nationale compétitive dans les prochaines échéances ? Comme je l'ai déjà annoncé, nous avons programmé deux concentrations à Rabat respectivement de quatre et cinq jours. Ce troisième stage en France va nous permettre de peaufiner notre préparation et corriger ce qui doit l'être, en attendant la programmation d'autres regroupements avant le 22 décembre 2010 qui représente la date des éliminatoires fixée par la FIBA Afrique. Quelles sont les chances de l'équipe nationale dans ces éliminatoires qualificatives aux phases finales du championnat d'Afrique? Ce championnat éliminatoire se joue entre le Maroc, l'Algérie et la Libye en match aller et retour. Nous avons eu l'occasion de jouer avec ces équipes pour le compte du championnat arabe. Mais cette fois, les choses sont différentes. L'Algérie qui reste une équipe très solide sera renforcée par ses professionnels. Quand à la Libye, avec une équipe jeune, elle sera probablement épaulée par des Américains naturalisés. Donc il faut s'attendre à une bataille sportive entre les trois pays. Mais avec l'apport de nos professionnels en l'occurrence Kamal Hachad et Younes Idrissi, nous défendrons nos chances jusqu'au bout pour assurer notre qualification. Votre dernier mot ? Pour être objectif, notre basket-ball a besoin d'un travail de base. Cela revient en premier lieu aux clubs qui doivent instaurer une politique sportive qui vise la formation. Sans exclure le rôle important des ligues et la fédération qui doivent assurer la continuité par l'organisation des stages au niveau de toutes les catégories et faire revivre le mini-basket qui commence à disparaître, sans omettre non plus l'organisation des tournois nationaux et internationaux pour multiplier le nombre des rencontres sportives. La matière existe, il faut savoir uniquement l'exploiter. Biographie Natif de Casablanca en 1965 et père de Mohamed Amine et Wissam, Hassan hachad est actuellement entraîneur de Sport Plazza. Il a fait ses débuts en tant que joueur au WAC en passant par toutes les catégories avant d'opter pour la BMCI durant une seule saison et le TSC pour cinq saisons. Son émigration aux Etats-Unis et au Canada lui ont ouvrir le chemin pour la carrière d'entraîneur. Son retour fut en 2004 pour s'occuper des destinées du WAC et de Sport-Plazza respectivement de 2005 à ce jour.