La Confédération africaine de football (CAF) a décidé de reporter l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations de 2013. Déjà ? Eh oui ! Il a juste suffi d'une simple «injonction» de la FIFA, certes instance suprême du football international, pour que la boîte d'Issa Mamatou, comme l'appellent les Tunisiens, se plie en quatre. Et pourquoi ce report ? Parce que les Européens ne peuvent pas jouer le Mondial de 2022 dans la canicule qui prévaut au Qatar en juin et juillet, mois habituels de la Coupe du monde. Il fallait donc reporter le Mondial de Doha pour qu'il se déroule en plein hiver, soit en novembre et décembre de la même année. Le plus risible dans cette affaire, c'est que la FIFA a d'abord pris la décision de reporter le Mondial de Doha, avant de s'adresser ensuite à la CAF, comme si elle était dans sa poche. Pire, la CAN 2013 à été reportée à l'été suivant 2013... comme si les Africains étaient moins sensibles à la chaleur que les Européens ! Tout cela pour dire que quand le Maroc a demandé le report de la CAN 2014 pour cause de l'épidémie de fièvre mortelle d'Ebola, et non de froid ou de chaleur naturels, la CAF en a fait toute une salade, allant même jusqu'à resquiller le Maroc en lui réclamant des millions de dollars de dommages intérêts et en le suspendant des deux prochaines CAN. Une politique de deux poids, deux mesures en somme.