Pour l'ancien président du WAF, Rachid Benamor, l'équipe fassie devra réagir le plutôt possible afin d'éviter la relégation. Pour cela, le Widad Fès doit marquer des buts. Rachid Benamor fut le premier président à avoir réussi l'accession du Widad de Fès en première division. C'était en 1989 en duo avec feu Abdelkader Lakhmiri. Cela fait 23 ans. Aujourd'hui promoteur dans le secteur touristique, Rachid Benamor n'en continue pas moins de garder un œil attentif sur le football national et une certaine nostalgie sur ces années qui l'ont vu jouer pour le MAS puis le WAF. Rachid Benamor, coqueluche du stade Hassan II dans les années 70, aurait pu aller loin si le mauvais sort des blessures successives n'était pas venu rompre une carrière internationale. A un moment où le WAF connaît d'énormes difficultés pour le sortir de la zone relégable, R. Benamor nous livre ses impressions sur ce club. «Le WAF a entamé le rajeunissement sur ses effectifs mais ses joueurs prêchent sur le terrain par excès de précipitation. Ceci est dû à mon avis au manque d'expérience de ses joueurs. «Cependant, l'entraîneur C. Rosseli nous présente d'un match à l'autre une équipe avec un visage sans cesse amélioré, basé sur le développement d'un jeu de bonne facture». «Il est à ajouter que malgré le renforcement de l'équipe par le retour d'Abdeslam Benjelloun, l'équipe widadie n'arrive pas à scorer, ce qui explique sa mauvaise position actuelle. Le WAF a désormais besoin de s'imposer impérativement en marquant des buts». A une question sur le football professionnel qui a démarré au sein de l'Elite au début de la saison, R. Benamor ne se fait pas pris en déclarant : «C'est une belle initiative qui répond parfaitement au souhait de la FIFA. Les équipes qui ont les moyens financiers entre autres le soutien des sponsors, s'en sortent plus ou moins dans ce nouveau paysage. On les voit développer un jeu agréable engagée». «Néanmoins, une bonne partie des clubs donnent l'impression d'être fragiles ou incapables de maintenir le rythme exigé par le professionnalisme ». «A mon avis, il faut penser à procéder à une révision générale du système et chercher les moyens susceptibles de permettre à ces clubs de connaître la stabilité souhaitée, à l'image des pays qui nous ont devancé dans ce domaine. Tout simplement, les clubs qui n'ont pas de moyens sont automatiquement relégués en divisions inférieures». Pour ce qui est du MAS, l'ex-sociétaire des deux clubs de Fès nous précise : «Le MAS a effectué un parcours honorifique en raflant 3 titres à la fois. Du coup, le club est entré dans l'histoire par la grande porte». Cela veut dire que le MAS a su surmonter ses conflits intérieurs, conflits qui l'empêchèrent de progresser. «Pour terminer, je souhaite que le MAS poursuive sur ce chemin en dépassant tous les problèmes financiers et surtout en gérant au mieux les situations difficiles qui peuvent se présenter».