L'Union marocaine du Travail a décidé d'en découdre avec les partisans d'«Annahj démocratique ». La commission de discipline de l'UMT a décidé, lors de sa réunion d'hier, d' «exclure » Khadija Ghamiri (membre de la Commission administrative et conseillère à la deuxième Chambre du Parlement), Abdelhamid Amine (membre du Secrétariat général), Abderrazak El Idrissi et Abdallah Lafnatsa , membre de la commission administrative, de «toutes les instances et les structures décisionnelles de l'Union marocaine du travail, tant centrales que professionnelles (Fédérations et syndicats nationaux), sectorielles, régionales et locales », lit-on dans un communiqué a été rendu public hier par ladite commission. De même, l'UMT a décidé de retirer leur adhésion «des diverses structures de l'Union, conformément à l'article 3 de ses statuts (alinéa 4), qui définit les conditions de retrait de l'appartenance en cas de préjudice nuisible causé à l'UMT ». La sanction prise par la commission de discipline interdit aux quatre exclus « d'accéder à tous les locaux de l'UMT, d'y se présenter ou de participer à toute activité du syndicat, sous toutes formes ». Le communiqué de la commission de discipline de l'UMT expose en détails les raisons qui l'ont amenée à décidé l'exclusion des quatre personnes suscitées des rangs de l'UMT, après un vote (98 voix pour, une contre et 15 abstentions). La décision fait suite à une résolution organisationnelle adoptée par la Commission administrative de l'UMT, datée du 5 mars dernier et en application, entre autres dispositions, de l'article 21 de ses statuts. Le conseil de discipline, auquel les quatre concernés ont refusé d'y assister, a justifié sa décision par le fait que les concernés ont «dénigré la Centrale syndicale, en public à Rabat ». Ce qui est, estime le Conseil de discipline, « contraire à la qualité de membres du secrétariat national ». Deux autres reproches ont été faits aux quatre exclus. Il s'agit du non-respect de la résolution organisationnelle du 5 mars 2012, d'une part, et des préjudices causés à «la Commission administrative et à ses membres, en tant qu'instance de décision de l'Union ». La décision a été prise après « examen de divers documents, témoignages, enregistrements, écrits (notamment électroniques), correspondances et déclarations », indique le communiqué, en plus de « campagnes de dénigrement de l'UMT et de nombre de ses responsables » lors de sit-in publics et même devant son siège à Rabat, au cours desquels « des slogans et des discours hostiles à l'UMT ont été scandés ». Le communiqué estime que les quatre membres « n'ont jamais été empêchés d'exprimer leurs points de vue au sein des instances responsables et élues (Secrétariat général, Commission administrative…). Il affirme que la décision a été prise après que le Conseil s'est assuré que ces 4 membres « avaient une volonté préméditée de nuire à l'UMT, de l'intérieur, et de pratiquer tous genres de chantage qui sont contraires aux règles et us de l'action syndicale, originale et noble , et portent un préjudice aux objectifs de l'Union, à son identité, à ses principes et à son histoire glorieuse ».