Indubitablement, le travail accompli par les experts de la Cour des comptes à propos de la gestion des comptes du Crédit immobilier et hôtelier (CIH) sera bien mené à terme. Des sources concordantes font savoir que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) vient d'achever l'enquête avec l'ancien patron de la banque, Khalid Alioua sur la base des résultats du dernier rapport de l'Institution du contrôle des finances publiques. L'étape suivante, selon les mêmes sources, serait celle de l'audition de l'ex-PDG de la première banque marocaine de l'immobilier et du tourisme par le procureur général auprès de la Cour compétente. Et c'est à ce stade que le sort de ce volumineux dossier, qui tient en haleine l'opinion publique nationale depuis l'arrivée des magistrats de la Cour des comptes à la banque pour éplucher ses comptes, sera décidé. La défense de Khalid Alioua estime que les faits reprochés à son client ne revêtent pas le caractère de crimes et qu'il n'y aurait pas de responsabilité pénale dans l'affaire. En attendant le sort qui sera réservé à cette affaire, cet écheveau complexe continue de susciter des débats surtout en cette conjoncture où toutes les parties sont engagées, sous l'ère de la nouvelle Constitution, à accentuer la lutte contre la dépravation sous toutes ses formes. Rappelons que l'inspection avait débarqué à la banque à la suite d'un rapport accablant effectué par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) sur la gestion de la banque et de ses biens. D'après les mêmes sources, plusieurs dossiers seraient gérés dans l'opacité totale. La rénovation et la réfection de l'Hôtel Riad Salam situé sur la Corniche de Aîn Diab à Casablanca sont citées et une somme de pas moins de 70 millions de dirhams auraient été débloqués dans ce sens, sans aucun respect du cahier des charges par une entreprise égyptienne à laquelle le marché était attribué. L'ameublement et des équipements auraient été importés du pays des Pharaons. Cet établissement touristique aurait également servi de caisse noire à certains hauts responsables de la banque. Des réceptions, des fêtes et des cérémonies, organisées dans des résidences de certains responsables à des fins n'ayant aucune corrélation avec la banque, seraient déboursées par la caisse de l'Hôtel. Le dossier de la résidence de l'ancien président serait aussi sur la sellette. D'une superficie de 5000 m2, cette résidence appartenant à la Banque a été acquise à 1.8 million de dirhams alors que son prix réel sur le marché avoisine les 8 millions de dirhams. En plus de tout cela, ladite résidence a été rénovée à pas moins de 4 millions de dirhams déboursés par le CIH, font savoir les mêmes sources. Rappelons également que les équipes de l'inspection avaient débarqué à la banque juste après la tombée du verdict de la première affaire liée à la gestion de cet établissement. A peine une affaire est close, une autre vient d'être déclenchée. Comme quoi, il devrait toujours y avoir une affaire CIH devant la justice. Un portefeuille qui ne désemplit pas….en matière de scandales !