Santé Le nombre de la population immatriculée au régime d'Assurance maladie obligatoire (AMO) a connu en 2012 une hausse importante de 13 % pour atteindre 7.632.419, indique un rapport de l'AMO. «La population immatriculée à l'AMO a évolué, en moyenne annuelle de 3% entre 2009 et 2011, passant de 6.370.769 à 6.757.174. En 2012, elle a connu une hausse importante de 13% pour atteindre 7.632.419», précise ce rapport qui présente le bilan au titre de l'exercice 2012, du régime AMO des salariés et titulaires de pensions des secteurs public et privé, géré par la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) et la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS). Selon le document, dont la MAP a obtenu copie, les taux d'évolution diffèrent entre le secteur public et le secteur privé. Ainsi, la population immatriculée à l'AMO-Public a augmenté en moyenne de 1,7 % entre 2009 et 2011, passant de 2.628.882 à 2.719.722, puis s'est élevée de 8,1 % en 2012 atteignant ainsi 2.940.071. S'agissant du secteur privé, elle a atteint 4.692.348 enregistrant ainsi une hausse de 16,2 % par rapport à 2011, ajoute-t-on, faisant savoir que l'âge moyen des bénéficiaires du privé et du public est de 30 et 34 ans respectivement. Sur le plan des ressources, le document souligne que le total des cotisations et contributions dues à l'ensemble des assurés AMO en 2012 a atteint 8,11 milliards de dirhams, dont 54 % provenant du secteur public. «Ce chiffre était de 4,68 milliards de dirhams en 2006, dont 64,1% propre au secteur public. Ainsi, il a connu une croissance annuelle moyenne de 9,6% pendant ces six années», lit-on dans ce rapport. Dans ce cadre, les auteurs du rapport indiquent que cette évolution annuelle moyenne est beaucoup plus importante au secteur privé puisqu'elle est de 14,5 % contre une croissance 6,3 % au secteur public. Sur un autre plan, ils précisent que les dépenses de l'AMO ont atteint 5,1 milliards de dirhams, dont 33% destinées aux médicaments. S'agissant des Affections de longue durée (ALD), le rapport indique que 28% des dépenses ALD sont relatives à l'insuffisance rénale critique terminale, 20 % aux tumeurs malignes, 12% à l'hypertension artérielle (HTA), et 12% au diabète insulinodépendant et diabète non insulinodépendant. D'autre part, le document note que l'excédent cumulé s'est élevé à 17,4 MMDH, alors que la réserve de sécurité cumulée a atteint 949,3 MDH. Les auteurs rappellent, en outre, que le rapport annuel global de l'AMO s'inscrit dans la dynamique de l'amélioration continue du rôle de l'Agence Nationale d'Assurance Maladie (ANAM) dans le paysage de la couverture médicale de base (CMB). Dans le même ordre d'idées, ils mettent la lumière sur la feuille de route 2014-2018 qui «veillera à la réussite du chantier de la couverture médicale des indépendants dont la population représente à peu près le tiers de la population marocaine». Pour ce faire, un certain nombre de mesures ont été identifiées dont principalement la mise en place d'un système nationale de gestion et d'informations et l'amélioration du cadre partenarial entre les différents acteurs. A cela s'ajoutent la redéfinition des rôles quant à la gestion et la régulation du RAMED loin des incompatibilités, l'harmonisation des différents régimes, le développement d'outils de régulation, et le développement d'un système de couverture médicale complémentaire.