3e New York Forum Africa La 3e édition du New York Forum Africa se tiendra du 23 au 25 mai prochain à Libreville (Gabon) sous le thème «Transformation du continent» avec la participation de 1.500 intervenants dont des décideurs économiques, politiques et investisseurs internationaux. Un communiqué qui a été diffusé par African Press Organization (APO), et remis à Al Bayane, la direction du New York Forum Africa (NYFA), signale que le forum s'efforcera d'aborder les moyens de libérer la compétitivité des économies africaines à travers la mise en place de chaînes de valeurs autour de la transformation des ressources naturelles du continent, capital humain en tête, signale la même source. En rapport avec le thème central de cette rencontre, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, soutient qu'«il est impératif que nous travaillions rapidement ensemble pour apporter des compétences et de la compétitivité dans les secteurs économiques où nous pouvons développer de la valeur ajoutée». Il ajoute que «pour ce qui est des économies du savoir, encouragées dans le monde occidental, l'éducation est le ferment de la compétitivité économique et de la prospérité internationale qui est inséparable du développement du capital humain. Une évaluation de la Banque Mondiale révèle d'ailleurs que le capital humain contribue à plus de 60% au développement économique. En comparaison, les infrastructures contribuent pour 15% et les ressources naturelles pour 20% ». Richard Attias & Associates, une agence de conseil en communication stratégique, co-fondatrice du NYFA, appelle de son côté à garantir «une éducation solide et une orientation de qualité des formations proposées en accord avec le marché du travail et l'environnement local pour permettre aux africaines et africains de transformer leurs vies, leur environnement et leurs pays». D'ailleurs, «le développement des technologies de l'information et de la communication ajoute davantage à l'énorme potentiel de transformation des économies africaines», retient l'agence de communication. Le NYFA 2013 s'était reposé sur six axes de développement des économies (indépendance, investissement, incubation, innovation, infrastructure, inspiration). Ces axes ont joué un rôle central lors du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) qui s'était tenu en marge du NYFA 2013. Pour le NYFA 2014, sept axes de réflexion sont retenus: transformer le capital humain du continent, transformer les ressources naturelles et l'énergie, transformer les terres pour l'agriculture, transformer l'investissement en activité industrielle, transformer la connectivité et de l'innovation digitale en emplois, transformer les initiatives marketing isolées en «branding» de communauté et en «branding» coopératif, et, transformer les communautés pour une nouvelle citoyenneté africaine. Parmi les principales nouveautés en 2014, le NYFA accueillera le sommet des citoyens. Soixante africains âgés de moins de 30 ans participeront à une série de tables rondes et de discussions avec des ministres, entreprises et chefs d'Etat qui prendront en compte en haut lieu des défis, des espoirs et des expériences qu'ils rencontrent en tant que jeunes actifs. Les résultats de ces groupes de travail seront la base d'un «Manifeste Citoyen» qui parviendra aux dix plus grandes entreprises dans chaque pays de la CEMAC ainsi qu'aux chefs d'Etat. Les trois principales institutions éducatives et le fonds de formation professionnelle créé et lancé lors du New York Forum 2013 Train my Generation seront également destinataires du Manifeste. Le NYFA a été créé selon la conviction que le monde des affaires est arrivé à une croisée des chemins. Il est indispensable d'envoyer un message d'optimisme fort concernant l'avenir de l'économie mondiale, de travailler pour redéfinir la gouvernance d'entreprise, de créer de la valeur à long terme et de réinventer les modèles d'entreprise en réunissant l'ensemble des acteurs de l'économie. L'objectif, assurent les responsables de cette institution africaine, se concentre sur le renforcement du lien entre croissance économique et création d'emplois. Il vise également l'importance des villes en tant que moteurs essentiels de dynamisme et d'innovation, les défis qu'il incombe aux chefs d'entreprise d'affronter dans un contexte de volatilité et d'incertitude, et, sur les opportunités distinctes créées par la croissance des économies émergentes.