Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le Conseil des ministres maghrébins des AE sous le signe de la concertation politique : Redynamisation de l'UMA par l'activation des commissions sectorielles
La réunion à Rabat des chefs de la diplomatie maghrébine a pris plusieurs décisions pour redynamiser les commissions sectorielles de l'UMA et appelé à la modernisation des mécanismes d'action de l'Union maghrébine. Parallèlement, les réunions bilatérales ont permis de relancer les mécanismes de la concertation politique, qui doivent accompagner l'intégration progressive et les opportunités de complémentarité. Le 7ème Sommet de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), que la Tunisie s'apprête à accueillir, a été finalement repoussé à la fin de l'année en cours pour permettre aux pays de la région de «le préparer dans les meilleures conditions», surtout que des élections sont prévues dans certains pays de cet ensemble régional. Lors d'une conférence de presse, donnée samedi soir à Rabat, à l'issue des travaux de la 30ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA dans la capitale marocaine, le ministre libyen des Affaires étrangères, M. Achour Ben Khayal, dont le pays assure la présidence de l'actuelle session, a fait savoir que les ministres maghrébins ont convenu de la tenue du Sommet maghrébin avant la fin de l'année en cours pour laisser aussi à des pays de la région le temps nécessaire d'organiser des élections. La réunion a également décidé de laisser le soin à la Tunisie, qui propose d'abriter le Sommet, pour se concerter avec les autres membres de l'UMA au sujet de la date exacte de ce rendez vous maghrébin tant attendu, a ajouté M. Ben Khaya, selon lequel, la Région vit toujours au rythme du Printemps arabe, dont l'impact positif sur la conjoncture actuelle doit être mis à profit pour relancer une fois pour toutes l'UMA, cet ensemble régional auquel aspirent les peuples de la région. Selon le ministre libyen des AE, les travaux de l'actuelle session se sont déroulés dans un climat empreint de fraternité, tenant compte des mutations qui s'opèrent dans la région, à la suite des soulèvements populaires en Tunisie et en Libye, qui se sont soldés par la chute de régimes dictatoriaux. Au Maroc, a-t-il dit, un nouveau gouvernement, issu d'élections démocratiques, a été mis en place, ajoutant que la conjoncture est marquée aussi par le rapprochement maroco-algérien et par la tournée maghrébine du président tunisien.Les ministres maghrébins ont également décidé de la redynamisation des commissions sectorielles de l'UMA et appelé à la modernisation des mécanismes d'action de l'Union maghrébine. Dans une déclaration à la presse à la sortie de la salle de réunions, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafic Abdessalem, a affirmé que la réunion a permis de passer en revue les obstacles qui entravent la réalisation du projet maghrébin et appelé à les dépasser, à travers la mise en œuvre d'une politique et d'une stratégie au service de l'édification de l'UMA. La réunion, a-t-il dit lors de la conférence de presse, donnée à l'issue de cette réunion, a appelé au renforcement des attributions du Conseil des ministres des AE étrangères et à la relance des mécanismes de concertation existants entre les pays maghrébins, faisant état d'une volonté politique commune pour aller dans ce sens. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Dine El Otmani, a affirmé, que suivant les résolutions du Conseil, la priorité sera accordée à la remise à niveau des structures de l'UMA, de ses méthodes de travail et du processus de prise de décisions en son sein, notant qu'un document a été élaboré dans ce sens pour le soumettre au prochain sommet maghrébin. Il a fait savoir aussi que le Conseil a demandé aux ministres maghrébins du commerce et de l'agriculture de se réunir dans les plus brefs délais pour activer le processus d'adoption de l'accord de libre-échange entre les pays du Maghreb, ajoutant que les débats ont porté de même sur le projet de la Banque maghrébine. Quant au ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, il a estimé que l'UMA est désormais susceptible d'offrir un cadre favorable à une coopération multisectorielle dont le volet sécuritaire, qui sera débattu prochainement lors d'une réunion ministérielle en Algérie dans le but de préserver la stabilité et la sécurité dans la région et renforcer la coordination en matière de lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier. En un mot, le moment était propice pour la réussite de cette rencontre de Rabat, qui a été l'occasion de se pencher sur les principales questions à l'ordre du jour et de réitérer la volonté de tous de renforcer leur coopération politique dans le but de coordonner leur action au sein des fora régionaux et internationaux, à l'exemple de la réunion du groupe 5+5 le 20 février à Rome. Il a fait savoir de même que la réunion a été l'occasion d'aborder la coopération sécuritaire entre les pays de la région et souligné l'importance d'adopter une politique maghrébine en la matière, ajoutant que l'Algérie va abriter une réunion ministérielle à ce sujet, dont la date sera fixée ultérieurement. Evoquant la situation en Syrie, le ministre libyen des AE, a indiqué que la réunion maghrébine a été l'occasion de réitérer le soutien des pays de la région à l'initiative, adoptée par les ministres arabes des Affaires étrangères, lors de leur réunion du 12 février, tout en appuyant la proposition de la Tunisie, d'organiser le 24 février courant, une conférence internationale des Amis de la Syrie. Il a fait savoir aussi que le conseil des ministres maghrébins des AE a réitéré son soutien à la cause palestinienne et aux efforts de réconciliation en cours entre les différentes factions palestiniennes et dénoncé les menaces israéliennes visant à faire échouer ce processus. Il a fustigé dans le même ordre d'idées la poursuite des agressions israéliennes contre le peuple palestinien aussi bien à Gaza, qu'en Cisjordanie et à Al Qods occupé. Rappelons que le Secrétaire général de l'UMA Habib Ben Yahya a pris part à cette conférence de presse, à côté des ministres des Affaires étrangères du Maroc, de l'Algérie, de Tunisie, de Libye et de Mauritanie.