Coupe du Trône de football Au complexe sportif de Fès, lors des demi- finales de la Coupe du Trône de football (saison 2012-2013) ayant opposé lundi, d'une part, le Raja de Casablanca à l'Olympique de Safi, et d'autre part, le Difaâ Hassani Jadidi au Raja de Béni Mellal, un club de la Division 2, la logique a prévalu. Les deux équipes, données favorites, ont eu gain de cause. Lors de la première demi-finale, les poulains de M'hammed Fakhir n'ont trouvé aucune peine pour venir à bout, dans le temps réglementaire, d'une équipe safiote repliée, bizarrement, en défense. Le Raja qui a dominé la partie de la tête et des épaules a du attendre la cinquième minute de la seconde mi-temps pour réaliser l'essentiel. Mouhcine Iajour, sur une passe lumineuse de Mouhcine Matoualli, mit un terme à l'odyssée des Sardiniers. L'addition aurait été beaucoup plus lourde si ce n'était la maladroite des attaquants rajaouis qui ont raté plusieurs véritables occasions de buts sans oublier la maestra du portier safiot qui sauva son équipe d'une très lourde défaite. Le Raja et son entraîneur Fakhir reste donc réalistes. Ils sont à un match pour conserver le prestigieux trophée qu'ils ont remporté plusieurs fois dont celui de l'année écoulée au détriment de l'AS FAR de Rachid Taoussi. Lors de cette édition, Ils n'ont rien laissé au hasard pour arriver en finale de la Coupe bien qu'ils ont mal démarré le championnat face à cette même équipe de Safi qui les ont tenu en échecs (1-1) lors de la première journée. Ce n'est pas toujours dimanche pour les Abdis et leur coach Badou Zaki qui a beau cru à la victoire. Il s'avère que l'ancien sélectionneur national a oublié la trempe et la valeur de son adversaire du jour tout comme il a dérogé à l'adage qui dit : « Il ne faut pas vendre la peau de l'Ours avant l'avoir tué ». De l'autre côté, M'hamed Fakhir fut plus réaliste en lui répondant que le jeu et le verdict seront faits sur le terrain. La deuxième rencontre fut pleine de rebondissements et tint en haleine les supporters des deux équipes et tous ceux qui avaient suivi le match. Certes, le Difaa Hassani d'El Jadida s'est qualifié dans la douleur, aux dépens de la surprenante équipe du Raja de Beni Mellal. Il a fallu attendre, encore une fois comme lors des quarts de finale au détriment du WAC, les fatidiques tirs au but pour que les Doukkalis y accèdent après 27 ans d'absence. Le temps réglementaire de la rencontre du dernier carré puis les prolongations se sont achevés sur un nul, deux buts partout. Le RBM qui n'a vraiment pas démérité a ouvert la marque à la 47ème minute par l'intermédiaire de Yassine Naoum après un mauvais renvoi de la tête de Brahim Nekkach. Six minutes plus tard, le DHJ a égalisé suite à un coup franc direct tiré imparablement par le Guinéen Naby Somoah. Cinq minutes plus tard, le Raja de Beni Mellal va reprendre de nouveau l'avantage, toujours suite à une faute de la défense sachant bien que les fautes font partie du jeu. Zakaria Hadraf, le buteur maison des Doukkalis, a eu l'honneur d'égaliser à la 67ème minute après une belle action collective. Les deux équipes ont du recourir à la fatidique séance des tirs aux buts pour se départager et c'est finalement le DHJ qui s'est imposé, 4 à 2 pour donner rendez-vous au Raja de Casablanca, le 18 novembre prochain dans une finale qui promet beaucoup finale. Ce sera une répétition entre les deux équipes après celle qui les avaient opposées en 1977 quand le Raja avait pris le meilleur sur le DHJ dans les prolongations grâce à un but de feu Abdellatif Beggar. Une très belle finale qui va réunir deux équipes complètes et qui pratiquent un très beau football. L'absence de Berrazouk du RCA et celle de Johan Langoualama du DHJ, tous les deux suspendus, se feront grandement sentir. Espérons qu'un terrain à la hauteur de l'événement comme celui de Tanger ou Marrakech soit désigné pour abriter ce nouveau choc des deux clubs des Verts.