le Maroc maintient son rythme de développement Le Maroc a pu réussir son processus de développement en 2012 en dépit d'une conjoncture internationale difficile et d'une mauvaise année agricole, a indiqué, lundi à Rabat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka. Lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation du rapport dudit Conseil au titre de l'exercice 2012, M. Baraka a souligné l'impératif d'accélérer le rythme des réformes enclenchées, notamment celles fiscale, de compensation et de la retraite, et ce en faveur d'un développement durable et responsable du Royaume. Le rapport a accordé un intérêt particulier au renforcement de la compétitivité de l'économie nationale pour répondre aux contraintes et défis internationaux et améliorer les opportunités d'investissement à l'échelle mondiale via la réduction des coûts de production et de logistique, et l'adoption d'une politique attractive pour les bailleurs de fonds, a-t-il ajouté. N. Baraka a, entre autres, annoncé la tenue, du 2 au 16 septembre courant, de réunions de travail portant sur la présentation des grandes lignes du projet du nouveau modèle de développement régional des provinces du Sud et les déclinaisons des prochaines étapes de son élaboration, précisant que, dans ce cadre, des rencontres sont prévues à Laâyoune, Dakhla et Guelmime à partir du 10 septembre. Il a également signalé l'engagement du Conseil, en concertation avec les différents comités et groupes de travail, à achever la mise en œuvre de son programme au cours de l'année 2013, et à réaliser les études déjà préparées dans le cadre de l'auto saisine qui lui a été confiée par la loi, précisant que le Conseil remplit pleinement ses fonctions conformément à la Constitution et à son statut. N. Baraka a, dans le même cadre, souligné que des études portant sur l'harmonisation des politiques publiques, les accords de libre-échange et leurs répercussions sur l'économie nationale, l'égalité des droits dans le domaine économique et la gestion de l'eau dans les secteurs productifs sont en cours. Il a également rappelé la valeur ajoutée du CESE qui réside principalement dans sa capacité à fournir une expertise pertinente et crédible dans la recherche de solutions et d'alternatives applicables sur le terrain, en relevant la mise en place d'un nouveau plan de communication innovant pour promouvoir la spécificité du Conseil en tant qu'instance consultative indépendante et force de proposition au c ur des transformations et des réformes démocratiques que connaît le Maroc. En outre, N. Baraka a mis en avant la spécificité du rapport élaboré par le Conseil qui se base notamment sur des recherches sur le terrain et se distingue des rapports similaires élaborés notamment par le Haut-commissariat au Plan, Bank Al-Maghrib et le ministère des Finances, par son analyse effectuée par l'ensemble des composantes du Conseil de la conjoncture économique, sociale et environnementale du Royaume en 2012. M. Baraka a également mis l'accent sur la maîtrise du taux d'inflation en dépit d'un contexte difficile, et la hausse des investissements directs étrangers (IDE) qui ont montré en filigrane la confiance des opérateurs étrangers. En matière de développement humain, le Conseil a fait état d'une nouvelle impulsion qui a été donnée par SM le Roi Mohammed VI avec le lancement de la généralisation du Régime d'assistance médicale (RAMED), au profit de la population en situation de pauvreté et de vulnérabilité. Toutefois, le CESE considère que l'éducation demeure le principal facteur qui handicape le développement humain du Royaume en raison de ses répercussions en matière de réduction des inégalités et de renforcement de la cohésion sociale. «Si le dialogue social tripartite (patronat, syndicats et gouvernement) a marqué une pause en 2012, des avancées ont été enregistrées au niveau du dialogue entre les partenaires sociaux, en particulier en matière de médiation sociale pour la prévention et la résolution des conflits collectifs dans le milieu professionnel», note le rapport. L'analyse de la situation sociale, conduite dans le cadre du baromètre du CESE, fait ressortir une perception positive des avancées enregistrées en matière de promotion des libertés publiques et des droits humains, mais indique l'ampleur des attentes des citoyens en matière de politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, d'amélioration des services de santé et de rendement de l'enseignement public. Pour ce qui est du volet environnemental, le rapport fait état d'un enrichissement du cadre législatif d'une loi-cadre portant Charte nationale de l'environnement et du développement durable. De même, l'année 2012 a connu des avancées notables dans la réalisation des programmes d'énergie renouvelable. En prolongement de ces avancées, le Conseil attire l'attention sur l'intérêt de développer des projets éoliens et solaires de moyennes et petites puissances, qui pourraient à l'avenir constituer un réservoir important de production locale d'énergie et invite à mettre en place la réglementation prévue. Dans le contexte actuel d'exacerbation de la concurrence internationale et d'augmentation des attentes sociales, accélérer la croissance et renforcer la cohésion sociale supposent que les différentes composantes de la société privilégient le dialogue et la concertation au service de l'intérêt national et agissent pour la mise en œuvre rapide des actions arrêtées, précise le conseil. Le CESE appelle également à une réforme des mécanismes de régulation de l'économie et de la solidarité, notamment en ce qui concerne la fiscalité, la protection sociale et le dispositif de subvention des prix.