Les Assemblées annuelles de la BAD entament leurs travaux ce lundi Marrakech abrite, à partir de ce lundi 27 mai, les travaux des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Evénement de grande importance pour le Maroc, mais aussi pour l'ensemble des Etats africains, dans un contexte marqué par la récession européenne et la forte volatilité des prix des matières premières. Plus de 2.500 délégués, dont les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales sont attendus à ce conclave qui durera jusqu'au 31 mai. Les enjeux sont nombreux. Au-delà du renouvellement des administrateurs en fin de mandat, le Groupe BAD serait incitée à se focaliser sur son rôle et ses moyens d'actions pour être véritable générateur de croissance du continent. Le thème retenu pour ces assemblées statutaires : «La transformation structurelle de l'Afrique» traduit, si besoin était, la volonté du conseil des gouverneurs de la BAD de donner une forte impulsion aux politiques de développement économique et social initiées dans les pays membres. Au programme de cette rencontre figurent des séminaires de haut niveau sur la situation économique et politique du continent. Les réflexions attendues de cette rencontre contribueront, de l'avis des organisateurs, à accélérer la transformation du continent. Pour la BAD, «la transformation structurelle ne peut avoir lieu sans investissements dans les infrastructures, l'agriculture, la formation professionnelle et l'éducation, ni sans un engagement plus poussé avec le secteur privé». Pendant cinq jours, ces Assemblées annuelles examineront, outre le bilan des interventions de la Banque en 2012 et son portefeuille de financement pour 2013, les différents projets qui seront présentés par les différentes délégations. Le communiqué de la BAD indique que la rencontre se penchera aussi sur les défis auxquels le continent africain est confronté dans les domaines clés, tels que le changement climatique, les infrastructures, le secteur privé et la gouvernance. En plus des membres délégués (ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales), cette rencontre verra la participation des représentants des autres institutions multilatérales de financement, les agences de développement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et la société civile, ainsi que les représentants des médias africains et internationaux. 40 ans de coopération Membre fondateur de la BAD, le Maroc a déjà abrité en 1974 les Assemblées annuelles de la Banque dont les travaux se sont déroulés à Rabat. Cette nouvelle rencontre offre au Maroc l'opportunité de mettre en exergue ses programmes de développement économique et social. Le soutien substantiel dont a bénéficié le royaume est une preuve de la confiance dont jouit le royaume auprès des institutions multilatérales. Le conclave de Marrakech est une nouvelle occasion pour les officiels marocains de faire connaitre les grands projets de développement. Elle constitue aussi une opportunité d'échange et de partage entre les acteurs du secteur privé. La participation des institutionnels et des opérateurs publics et privés marocains (SMIT, AMDI, AL OMRANE, OFPPT, MASEN, OCP, ONEE, ONCF, Casablanca Finance City, CGEM, GPBM, CCG, Fédération des Assurances, Maroc Telecom) permettra, en effet, de présenter le vaste potentiel d'investissement dans les différents secteurs porteurs (Tourisme, Industrie et Commerce, Habitat, Emploi et Formation Professionnelle, Equipement et Transport, Energie et Mines, Agriculture et Pêche Maritime, Santé, Artisanat) Pour rappel, en 2012, le Maroc a enregistré un montant record de crédits de l'ordre de 904,89 millions d'euros (aux alentours de 10 milliards DH). Plusieurs secteurs ont bénéficié des prêts de la BAD : 105 millions d'euros pour le Plan Maroc Vert; 168 millions d'euros pour la Centrale solaire d'Ouarzazate; 121 millions d'euros pour la revitalisation de la gouvernance économique financière; 359 millions d'euros pour l'électrification rurale (ONEE) et 150 millions d'euros pour l'approvisionnement en eau potable de Marrakech (ONEE). De même, le Maroc a pu bénéficier de dons, avoisinant les 2 millions d'euros (appui aux jeunes entrepreneurs agricoles; étude sur la croissance économique et l'emploi au Maroc et appui à l'élaboration du code monétaire et financier marocain). Il est utile de rappeler que le Maroc est le 7e actionnaire parmi les pays régionaux, (disposant de 222.069 actions). Par rapport à tous les actionnaires (pays régionaux et non régionaux), le Maroc occupe la position de 12e actionnaire de la BAD. Créée le 4 août 1963, à Khartoum, suite à un accord signé par 23 pays africains, la BAD a pu démarrer ses activités dès 1966. Elle a pour objectif primordial de promouvoir une croissance économique durable et la réduction de la pauvreté en Afrique. Forte de sa maturité, la BA finance un large éventail de projets et programmes par plusieurs instruments dont notamment les prêts aux secteurs public et privé, les prises de participation ainsi que l'assistance technique.