Pluies tardives Assurément les dernières pluies auront un effet négatif sur la qualité de la récolte. Leur coïncidence avec la période de moisson risque de tarder les récoltes et d'altérer la couleur du blé et de la paille. Néanmoins, l'inconvénient majeur reste bien celui de l'affectation de la germination des semences certifiées utilisées pour les semis vers la fin du mois d'octobre. Les quantités récoltées ne subiront quant à elles aucun sinistre. Les céréaliculteurs ont du pain sur la planche. La maturité du blé étant arrivée à terme, les pluies dites de fin de cycle de ce mois de mai ne leur facilitent pas la tâche. Certes il ne s'agit pas de fortes précipitations, mais leurs effets néfastes ne sont pas écarter. A la date d'aujourd'hui, moins de 50% de la production céréalière est récolté. Les quantités restantes (+50%) devraient subir des retards. Si en termes de quantités produites le risque est quasi nul et en termes d'alimentation du cheptel aucun problème ne se pose, la qualité du rendement risque d'être dépréciée. Un blé de couleur dorée et brillante est mieux vendu que celui d'aspect noirâtre. Il en est de même pour la paille, considérée comme la matière première du cheptel qui verra sa couleur modifiée ou carrément noircie. Conséquence : leurs prix connaitront des baisses assez significatives. Aussi, cet aléa climatique (pluies de fin de cycle) qui touche actuellement plusieurs régions à forte production en cultures céréalières (Chaouia, Tadla, Safi, Doukkala, Gharb et Tanger) aura des répercussions certaines sur la qualité des semences certifiées nécessaires pour les périodes des semis qui commencent habituellement vers la fin des mois d'octobre, novembre et décembre. Pour les autres cultures comme la betterave et la canne à sucre, le même effet se produira. Les conditions de stockage ne sont pas en reste. Les pluies tardives rendent difficile l'accès au sol et donc l'engrenage des récoltes. Fort heureusement, les prévisions météorologiques annoncent l'arrêt des pluies à partir de ce mercredi. Les récoltes devraient reprendre de sitôt. La campagne agricole devrait boucler son cycle sur une note positive. Le rendement prévu dépasse la moyenne. Loin des prévisions officielles qui tablent sur une production de 97 millions de quintaux, la récolte céréalière totaliserait en tout et pour tout quelques 80 millions de quintaux estiment les céréaliculteurs. On est encore loin des niveaux record escomptés. Car la sous-utilisation des semences certifiées reste la principale entrave à la réalisation de meilleurs rendements.