L'Afrique a rendez-vous, aujourd'hui, avec la plus grande compétition footballistique du Continent. L'ouverture de la CAN 2012, conjointement organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale, est prévue pour ce samedi 21 janvier et la finale 12 février prochain. Deux matches sont au programme de samedi, la Guinée Equatoriale face à la Libye en ouverture à partir de 18h30 (GMT), suivi de Sénégal - Zambie à 21h00. Deux autres matches auront lieu, dimanche, Côte d'Ivoire - Soudan (16h00) et Burkina Faso - Angola (19h00). Le Maroc effectuera sa première sortie, le lundi 23 janvier face à la Tunisie (19h00) à Libreville après le premier match du Groupe C entre le Gabon et le Niger (16h00). Cette CAN qui est à sa 28e édition n'est pas comme les autres, elle sorte un petit peu de l'ordinaire. De nouvelles sélections sont là pour la première fois de leur histoire comme le Niger qualifié au détriment de l'Egypte, triple tenante du titre en 2006, 2008 et 2010, le Botswana et la Guinée équatoriale. Ils sont certes considérés comme des petits poucets mais ils peuvent créer encore des surprises. Cette CAN est également marquée par l'absence de certains poids lourds du Continent comme le Cameroun, le Nigeria, l'Algérie et l'Afrique du Sud. C'est ainsi que sur les seize pays participants, on peut avancer qu'il y aura de nouveaux outsiders pouvant jouer les trouble-fêtes et tenir la dragée haute à certains favoris qui sont au nombre de trois à quarte sélections. La Côte d'Ivoire, le Ghana sont cités en premier lieu. Les Eléphants de Didier Drogba possèdent encore un groupe de choc pour renouer avec le seul titre qui leur fait défaut depuis le sacre remporté à la CAN du Sénégal en 1992 en compagnie du gardien de but, Alain Gouaméné, alors portier du Raja de Casablanca. Les Blacs Stars d'André Ayew qui ont remporté la CAN à quatre reprises ont l'équipe la plus fraîche pour réussir l'essentiel. Ils possèdent une équipe jeune qui avait atteint les quarts de finale du Mondial-2010 avec une génération sacrée championne du monde des moins de 20 ans, l'année précédente, au détriment du Brésil. Ils sont donc capable d'aller jusqu'au bout et faire mieux que la place de finaliste de la récente CAN en 2010 remportée par les Pharaons sur un petit score de (1-0). D'autres favoris sont également présents comme le Sénégal face au Gabon et la Guinée Equatoriale qui ont la chance de jouer dans leurs pays et devant leurs supporters. Mais le Maroc ne les entend pas de cette oreille. Lui aussi passe pour un grand favori et il a tous les atouts pour le confirmer. Il a surtout une équipe jeune, homogène, ambitieuse, talentueuse… et compétitive. Une équipe qui a la rage de vaincre et qui y croit. Absents des deux grands rendez-vous 2010, le Mondial d'Afrique du sud et la CAN d'Angola après des sorties prématurées lors des deux éditions de la CAN en 2006 et 2008, les Lions de l'Atlas semblent déterminés à revenir au Maroc avec le titre qu'il faut. Ils comptent sur un nouvel entraîneur, le Belge Eric Gerets qui, lui aussi, semble décidé à réussir sa première mission à la tête d'une sélection. Gerets qui n'avait dirigé dans le passé que des clubs dont le dernier au Golfe, Al Hilal Saoudi, reste des plus confiants. Il pense que si ses joueurs parviennent à avoir leur meilleur niveau, le Maroc aura sa chance de gagner le titre même si pas mal d'équipes désirent la même ambition. Est-ce enfin l'heure qui a donc sonné pour les Lions de l'Atlas et qui attendent le salut depuis le premier sacre réalisé à la CAN d'Ethiopie en 1976 ? Chose possible pour le football marocain qui reste sur deux meilleures performances, l'une avec la 3e place à la CAN 1980 au Nigéria au terme d'une victoire au match de classement face à l'Egypte grâce à un doublé de Khalid Labied et l'autre avec la 2e place au terme de la finale de la CAN 2004 remportée par la Tunisie sur son sol par (2-1). Trois mousquetaires, Marouane Chammakh, Houcine Kharja et Youssef Hajji, les seuls rescapés de l'équipe nationale de la CAN 2004 sont toujours là. Ils sont épaulés par de jeunes espoirs qui promettent beaucoup comme Oussama Saïdi, Mehdi Carcela, Youssef El Arabi, Ahmed Kantari, Adil Taârabet… et Mehdi Benatia, un des piliers de la défense centrale qui a tous les indices pour succéder à l'ancien mur infranchissable, Noureddine Naybet. La succession de l'Egypte est ouverte pour le Maroc. Le premier match face à la Tunisie, un derby maghrébin à ne pas rater, constitue donc une grande importance pour le début d'une CAN à remporter par les Lions de l'Atlas…