(Ph. Akil Macao) L'AS FAR et le WAC entament le périple africain dans leur fief Le football marocain retrouve l'aventure africaine avec deux clubs engagés en Coupe de la CAF. Après l'élimination précoce au tour préliminaire du champion du Maroc, le Moghreb de Tétouan, et le FUS de Rabat qui a joué, vendredi à domicile face à l'équipe Douala du Cameroun, c'est au tour de l'ASFAR et le Wydad de Casablanca d'entrer en lice samedi. Exempts du tour préliminaire, l'ASFAR et le WAC vont commencer le Safari africain par des matchs à domicile. Les militaires affrontent les Libyen d'Annasr au complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat à partir de 18h00 alors que les Wydadis jouent face aux Togolais de l'AS Douanes au complexe sportif Mohammed V à Casablanca à 20H00. Dans des matches aller qui comptent pour les 16es de finale de cette joute africaine. Il s'agit d'une nouvelle expérience pour les deux représentants du football marocain qui jouent également les premiers rôles dans le championnat national, cette saison, en compagnie du Raja de Casablanca, engagé seulement en Coupe Arabe où il vient de réussir un grand pas vers la finale après avoir fait match nul (1-1) à l'extérieur devant le Koweït Arabi. L'ASFAR et le WAC veulent s'illustrer en cette compétition africaine surtout qu'ils vont débuter par des clubs abordables et négociables. Des adversaires qui semblent peu dangereux ... D'ailleurs, il ne faut pas oublier qu'il y a d'autres gros morceaux, plus expérimentés, engagés dans cette compétition continentale comme l'ASEC Abidjan de la Côte d'Ivoire, l'USMA d'Algérie, l'Etoile Sahel et CS Sfaxien de Tunisie, Petro Atletico d'Angola... Les clubs marocains ont également un passé et un palmarès à défendre. Les FAR étaient d'ailleurs les premiers à remporter la Coupe d'Afrique des Clubs Champions en 1985 avant de récidiver en 2005 avec la Coupe de la CAF. Même chose pour le WAC qui a gagné le trophée des champions en 1992 et la Coupe des clubs vainqueurs de coupes en 2002, l'ancienne formule de ligue des champions d'Afrique. Actuellement, militaires et Wydadis partent favoris. Mais il faut réussir tout d'abord l'entrée en lice, à domicile comme à l'extérieur, avant de penser aux prochains tours qui pourraient s'annoncer chaudes face aux autres sérieux prétendants au titre. Le point fort de l'ASFAR réside dans sa formation type, homogène et soudée autour du meneur Salaheddine Aqqal et une ossature qui a son mot à dire dans cette compétition africaine. Des éléments Abderahim Achchakir, Younes Belakhder, Younes Hammal, Youssef Kaddioui Idrissi et Salaheddine Saidi, tous convoqués pour le match décisif Tanzanie-Maroc, ont du potentiel. Idem pour le WAC avec sa formation accrocheuse menée par le capitaine de l'équipe nationale Nadir Layaghri mais aussi et surtout ses quatre africains, les Congolais Mouitys et Fabrice, les Ivoiriens Koné et Anderson. Un atout de plus pour les deux clubs qui ont un dénominateur commun. Ils sont dirigés par deux entraîneurs nationaux qui, après avoir fait leurs preuves sur les plans national et africain en assurant les beaux jours de l'équipe du Maroc, surtout au Mondial de Mexico 1986, avant d'endosser le costume d'entraineur. Il s'agit de Badou Zaki et Abderrazak Khaïri qui souhaitent aujourd'hui réussir en leur qualité de coaches et aller jusqu'au bout à la conquête de leur premier titre africain. C'est possible. Ils n'ont d'ailleurs rien à envier à leurs prédécesseurs, Houcine Ammouta, vainqueur de la CAF avec le FUS en 2010 et Rachid Taoussi, grand gagnant de la Supercoupe et de la CAF avec le MAS en 2011. Le WAC et l'AS FAR ont une nouvelle opportunité pour retrouver leur lustre d'antan...