Des hors-la loi à réprimer ! Que se passe-t-il à Imouzzer, une commune rurale, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la préfecture d'Agadir Ida Outanane ? Rien ne prédistinait cette belle localité montagneuse, connue pour ses sites attrayants, notamment ses cascades, ses cuvettes, ses flores et surtout la qualité de son miel, à une telle situation. Là-bas, où la nature est reine, le calme est roi, le président communal et son acolyte richissime s'érigent, sans scrupule, en hommes au-dessus de la loi. En dépit de toutes les indignations et colères des citoyens, en particulier les victimes de ses fantaisies, le maire continue à considérer la commune comme sa propre «propriété», sans s'occuper du reste. Les "largesses" pour empiéter sur le domaine public et transgresser les lois en vigueur sont crianrdes. A cet égard, un sieur, qui tient un restaurant/hôtel au bas du site des cascades, n'hésite guère à s'accaparer le lit de l'oued "Tamrout" mitoyen à son local. Sans études de faisabilité ni plans de masse dûment conçus et autorisés par les services du bassin de l'hydraulique, le contrevenant y a édifié un pont sur lequel il a placé la terrasse de son café. Par la même, il a occasionne l'obstruction d'un tunnel et fait dévier le cours d'eau vers son voisin, à l'aide de grosses rocailles. Poursuivant ses méfaits, il construit une fosse septique, en plein oued, qui déverse les eaux usées dans le puits du restaurateur d'à côté. Bien entendu, cet acte criminel a entraîné, ipso facto, la pollution du local avoisinant. Face à cette conduite incivique, la victime qui n'est autre qu'un investisseur connu pour son intégrité dans les lieux, a donc saisi le Wali de la région Souss Massa Drâa, le directeur du bassin hydraulique, le délégué régional du tourisme pour leur signifier toutes ces manœuvres attentatoires aux droits d'autrui, aux normes urbanistiques et aux règles de l'environnement. A cet effet, les services de l'hydraulique se sont rendus sur place afin de s'enquérir de cette situation irrégulière. Dans le même ordre d'idées, on évoquera une machination qui suscite pareillement la désapprobation des populations de ces patelins, fort irritées par la passivité et la complicité de leur président devant l'abus de ce malfrat sans vergogne. En effet, l'Agence du Développement Social (ADS) a alloué, il a quelques temps, un fonds en direction des porteurs de projets pour encourager les petites activités touristiques, dans le cadre de la promotion du tourisme rural. Toutefois, étant donné que le conseil régional du Souss Massa Drâa s'est chargé du financement de ce genre d'ébauches, l'ADS s'est rabattue, à partir des crédits débloqués à cet effet, sur le renforcement des accès relatifs aux sites touristiques, particulièrement la cascade, le pont naturel Assif Al Had à la commune rural de Tadrart, les grottes, les chemins pédestres vers les cascades, un pont sur l'oued de la cascade Tamarout en bonne et due forme... Cependant, il s'est avéré que le président de la commune d'Imouzzer aurait procédé au «détournement» du fonds de l'ADS, destiné à la consolidation des équipements des sites touristiques en question, au profit de son douar natal appelé Tidili où il a projeté la mise en place d'un pont imprévu. Il se trouve alors que le président s'est arrangé avec son adjoint pour mettre à exécution ce «détournement» afin que celui-ci puisse ériger le soi-disant pont qui soit adapté à son vouloir et, par la même occasion, occuper illicitement le domaine public pour son commerce, sous prétexte qu'il construit, par ses soins, le présumé pont sans aucun fondement légal. Devant toutes ces infractions, parmi tant d'autres auxquelles nous reviendrons plus tard, il est donc impératif que les services de la Wilaya et les autorités compétentes interviennent énergiquement pour réhabiliter cette imposture scandaleuse, produite dans un Etat de droit et d'Institutions, et mettre un terme aux caprices ostentatoires du président et son adjoint, au vu et su de tout le monde.