Migrations, droits humains et diversité culturelle au menu Après l'expérience enrichissante de la première édition, la ville de Nador abritera du 22 au 27 avril prochain, la 2e édition du Festival international de «Cinéma et Mémoire Commune» sous le thème : «Migrations, Droits de l'Homme et Diversité Culturelle en Méditerranée». Au menu de cette manifestation, des films seront projetés dans des espaces ouverts, dans des écoles et aussi dans des établissements pénitenciers, notamment les travaux qui ont été récemment produits (entre 2011-2012), provenant de plusieurs coins de la Méditerranée. Des tables rondes, discussions, conférences plénières animées par de différents acteurs politiques, économiques, académiques et représentants de la société civile, mais aussi des expositions artistiques et manifestations musicales, seront également organisées à la marge de cet événement. Dans ce cadre, quelque 200 invités marocains et étrangers seront à l'heure de ce rendez-vous artistique dont l'objectif, selon les organisateurs, est de créer un espace de dialogue, échange, suggestions et réflexion. Ainsi, la particularité de cette édition est, ajoute le communiqué des organisateurs, l'organisation de différents ateliers, notamment sur la mise en scène cinématographique et l'écriture de scénarios sous l'orientation de metteurs en scène et spécialistes en matière du cinéma. De même, le festival est une occasion pour rendre hommage aux différentes figures marocaines et internationales scintillantes dans le ciel du septième art, ainsi que aux personnes actives dans le domaine de la migration, dialogue et rapprochement des civilisations. Cet événement est, par ailleurs, une fenêtre pour dévoiler au public national, via l'image, une panoplie de réalités présentes dans la mémoire commune de notre pays et de ceux avec qui nous avons maintenu des relations historiques et géographiques. Au cours du festival, des thèmes importants seront au menu des débats, à savoir le passé andalous, la guerre chimique du Rif, l'enrôlement des soldats marocains dans la guerre civile espagnole, la guerre de Sidi Ifni ou la présence espagnole pendant le Protectorat et bien d'autres. Un tel événement artistique, dont l'objectif est de présenter, à travers le cinéma, de telles problématiques, vise à ouvrir un espace de débats sous forme de tables rondes organisées autour des films en compétition, ainsi que de rendre hommage à des personnalités comme l'écrivain espagnol Juan Goytisolo et le défenseur des droits de l'homme, Mohammed Neshnash. Comme l'année précédente, cette deuxième édition s'ouvre sur les pays du contour méditerranéen, en abordant des questions relatives aux problématiques et enjeux des migrations en rapport avec les droits de l'Homme et la diversité culturelle de ces régions. Les organisateurs visent à atteindre deux objectifs fondamentaux dont le premier est de réviser les stéréotypes et les images tant négatives véhiculées autour des migrants, en insistant sur le respect des droits de l'Homme et sa contribution à l'enrichissement de la diversité culturelle. Et un deuxième qui mise sur l'encouragement des jeunes cinéastes qui trouvent, à travers le cinéma, un moyen d'expression et d'extériorisation de leurs préoccupations et aspirations, en participant à la construction d'une véritable démocratie dans le cadre de la mémoire commune des peuples. Le jury du long métrage sera présidé par Driss Khrouz, directeur de la bibliothèque nationale de Rabat, Latifa Ahrar, actrice, présidera le jury du court métrage et Elena Balano Castilla, université de Malaga, pour le jury de la commission scientifique du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix (C.M.C.D.P). Signalons que le C.M.C.D.P est une plate-forme qui a été créée afin de dialoguer, la réflexion et l'analyse des différents impacts politiques, sociaux, culturels, économiques... sur des peuples, notamment avec lesquels nous avons un lien de mémoire commune pour des raisons historiques et géographiques.