Duels entre entraineurs africains et européens C'est aujourd'hui que l'avant dernière étape de la CAN 2013 organisée en Afrique du Sud du 19 janvier au 10 février, aura lieu. Les plus forts, les favoris mais aussi les outsiders sont là pour croiser le fer ce mercredi en demi-finales opposant le Nigeria au Mali dans un premier temps (15h00) avant que le Ghana ne retrouve le Burkina par la suite (18h30). Le dernier carré de la CAN 2013 promet beaucoup même s'il aura lieu sans des sélections données favorites au départ comme la Côte d'Ivoire où celle du pays organisateur, l'Afrique du Sud, qui ont été éliminées en quarts de finale disputés, le week-end écoulé. La première demi-finale est une confrontation entre deux sélections qui restent auréolées d'un même exploit. Le Mali veut continuer sa nouvelle aventure africaine jusqu'au bout et pourquoi pas remporter le trophée de la CAN pour la première fois dans son histoire. Le sacre final devra passer, tout d'abord, par une autre victoire sur le Nigeria, un autre pays considéré comme un favori de second plan. Absent de la dernière édition, la sélection nigériane, est en pleine phase de reconstruction, a effectué un retour fracassant à l'actuelle CAN, avec une équipe inexpérimentée. Habitués aux joutes africaines, les Super Eagles, sacrés à deux reprises en 1980 et 1994, viennent d'atteindre l'avant dernier Cap pour la 14e fois, tout en ayant 4 finales en 17 participations. Les chances restent égales entre les Aigles du Mali qui n'ont joué qu'une seule finale dans leur histoire, en 1972, et qui souhaitent dédier le trophée à leur peuple en pleine guerre, et les Super Eagles qui effectuent un retour, après un passage à vide de cette grande nation du football. Idem pour les protagonistes de l'autre demi-finale, même si la logique a été plus ou moins respectée. Le Ghana, grand favori, s'est difficilement qualifié au détriment d'une petite nation de football, à savoir le Cap Vert, un petit pays d'un demi-million d'habitants qui vient de mettre les pas en phases finales d'une CAN pour la première fois de son histoire. Les Blacks Stars, qui ont dans leur palmarès 4 titres derrière la sélection absente, l'Egypte avec 7 titres, devront confirmer face à une autre équipe qui ne compte pas faire de concession. Il s'agit de la sélection du Burkina Fasso qui a pris le meilleur sur le Togo pour atteindre le dernier carré pour la seconde fois dans son histoire après la CAN 1998 organisée sur son sol. Voilà un bref aperçu sur la présentation des 4 mousquetaires qui partent sur le même pied d'égalité, puisque les deux chocs se joueront sur de petites choses. Mais le Cap des demies est aussi une affaire entre quatre entraîneurs, deux d'Afrique et autant d'Europe. Le Ghana et le Nigeria sont dirigés par des coaches du Continent noir à savoir, James Kwesi Appiah des Blacks Stars et Okechukwu Stephen Keshi des Super Eagles. Ils auront à opposer leurs schémas technico-tactiques à leurs homologues, le Belge Paul Put des Etalons du Burkina Faso et le Français Patrice Carteron des Aigles du Mali. On va pouvoir suivre différents styles de jeu entre 4 techniciens sur leur banc de touche, des entraîneurs qui ont négocié match par match avant d'arriver à cet avant dernier Cap. James Kwesi Appiah, qui a 52 ans et qui est à la tête de son équipe depuis avril 2012, est un ancien joueur international du grand club ghanéen, l'Asante Kotoko. Ex capitaine des Black Stars, Kwesi s'est recyclé en un entraîneur avec l'objectif de faire replacer le Onze ghanéen sur les bons rails. Il est là pour que la nouvelle étoile du Ghana brille de nouveau, une étoile toujours à la recherche d'un 5e sacre continental mais qui n'a cessé de pâlir depuis la belle performance du Mondial 2010 quand les Ghanéens ont raté de peu la qualification au dernier carré. Son alter égo, Okechukwu Stephen Keshi vise le même objectif pour assurer le grand retour du Nigeria. Agé de 50 ans, il est cette année à sa troisième expérience de la CAN en l'espace de sept ans à la tête de son équipe nationale. Ancien artisan du sacre de son équipe lors de la CAN 94 en tant que joueur, Keshi revient aujourd'hui comme sélectionneur d'une nouvelle génération nigériane qui a envie de passer l'éponge sur leurs piètres souvenirs laissés en compétitions africaines dont la récente en CAN 2012 où les Super Eagles n'y étaient même pas qualifiés. Paul Put, le Belge de la sélection du Burkina est à sa seconde expérience continentale après avoir dirigé celle de la Gambie entre les années 2008 et 2011. En prenant en charge l'équipe des Etalons depuis mars 2012, Put (57 ans) est un ancien footballeur du championnat belge avant de devenir entraîneur de différents clubs dans son pays. Il a un passé sulfureux entaché de matches truqués quand il fut joueur, passé qu'il souhaite oublier à travers une belle aventure avec les Etalons. Enfin, Patrice Carteron qui est aussi un ancien footballeur français, a pris les destinées techniques du Mali en juillet 2012. Il est encore jeune (43 ans). Après avoir raccroché en tant que joueur en 2006, il s'est occupé de la cellule de recrutement au sein de son club, l'AS Cannes qui évoluait en Division Nationale. Il n'a pas eu la chance de fréquenter de grands clubs dans son pays et il n'a pas d'expérience internationale ni africaine. Avec le Mali, Patrice Carteron compte se faire un nom... surtout qu'il a eu la chance de succéder à un grand technicien appelé Alain Giresse. Ce sont là quelques données sur les quatre entraîneurs des dernières sélections en lice de la CAN 2013. Chacun d'entre eux veut réussir l'essentiel avant de penser franchir la ligne d'arrivée de la course sud-africaine en champion...