Appel à plus d''égalité, d'équité et de parité Consacrer une journée internationale pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes n'est qu'une preuve tangible que cette lutte demeure d'actualité de part et d'autres dans le monde, bien que cette violence soit «de plus en plus reconnue comme une menace pour la démocratie, la paix durable et constitue un fardeau pour les économies nationales et une honteuse violation des droits humains», selon les termes de Mme Bachelet, directrice exécutive d'«ONU Femmes». Cela témoigne aussi de la vulnérabilité dont les femmes sont constamment l'objet dans leur environnement familial, institutionnel, professionnel, etc. Le 25 novembre de chaque année a été érigé de ce fait comme journée internationale de l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Au niveau national, cette commémoration a constitué, dès lors, la relance du débat sur la nécessité de garantir une protection légale aux filles et femmes contre toutes formes de violence portant atteinte à leur intégrité physique, psychique et morale. Il s'est agi aussi de prendre des dispositions pour la mise en place d'une stratégie nationale en faveur de l'égalité et de l'équité entre hommes et femmes que ce soit sur le plan familial, institutionnel afin de donner à tous sans discrimination l'accès aux droits humains. Au niveau national, la question de la violence à l'égard des femmes a été l'objet de fortes revendications par la société civile qui a dénoncé, entre autres, le mariage précoce, la violence étatique et institutionnelle à l'égard des femmes. Dans un message à l'occasion de cette journée, la directrice exécutive d'«ONU Femmes» a appelé les Chefs d'Etat et de gouvernement à prendre de nouveaux engagements pour éliminer la violence contre les femmes et les filles. Elle a également invité les gouvernements à adopter des mesures fermes pour éradiquer la violence contre les femmes sous toutes ses formes, mettant aussi en avant l'importance de voir plus de femmes dans des postes politiques. Quoique des efforts aient été faits jusque-là, rappelle la responsable, car au moins 125 pays érigent la violence domestique en crime et 187 pays ont ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, beaucoup reste à entreprendre pour améliorer la situation dégradante des femmes. Le Maroc, au cours des dernières années, a fait des progrès quant à la promotion de la femme avec l'adoption du nouveau code de famille, les changements enregistrés dans le code de travail et le code pénal ainsi que les réformes pour le code de la nationalité. Le ministère de la Famille a mis en place des projets visant l'autonomisation de la fille et de la femme comme moyens d'éradication de la violence domestique. La lutte contre la violence semble être sur un bon chemin, mais surtout elle doit dépasser une simple commémoration et devenir une bataille quotidienne pour être efficace.