Qu'elle cesse immédiatement ! Les raids israéliens sur Gaza ravivent la «hogra» ressentie par toutes celles et tous ceux qui ne cessent de dénoncer l'arrogance des occupants israéliens à vouloir régler le problème de la bande de Gaza par la terreur et la violence. Un terrorisme d'Etat supporté par une technologie d'armement super-sophistiquée dont les cibles sont autant déterminées avec précision qu'exécutées massivement. Faisant fi de toutes les résolutions de l'ONU et ne faisant aucun cas de tous les appels à la raison et à la retenue, quelles que soient leurs origines, Israël se comporte avec un sentiment d'immunité manifeste que l'on ne peut comprendre. Arrogance, injustice et hogra. Opération militaire contre des populations déjà soumises à l'oppression pour gagner (peut-être ?) une opération électorale sans se soucier des conséquences de la tuerie et des crimes commis à l'encontre d'innocents. C'est là une constante de la politique israélienne pratiquée depuis fort longtemps; cela relève de l'incapacité des dirigeants sionistes d'agir pour la paix depuis qu'ils ont pris la relève des Anglais. Pour eux la guerre, rien que la guerre et seulement la guerre, permet le maintien d'une injustice envers un peuple dont la terre est occupée, les hommes et les femmes exilées quand ils ne sont pas simplement tués. Hogra et absurdité. Depuis fort longtemps déjà, les pourparlers et les négociations durent pour trouver une solution à une injustice planifiée depuis près d'un siècle et dont la mise en œuvre expansionniste et agressive ne cesse de se développer sans que les instances internationales, toutes confondues, et les puissances de ce monde ne puissent mettre un terme à cette hogra. Du plan de partage de 1947 à l'offensive sur Gaza; en passant par les accords de Rhodes en 1948, la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU en 1967, Septembre noir en 1970, la résolution 338 du Conseil de sécurité en 1973, la reconnaissance par l'assemblée générale de l'ONU du droit des Palestiniens «à la souveraineté et à l'indépendance nationale» en 1974, l'invasion du Liban et les massacres de Sabra et Chatila en 1982, le raid contre le quartier général de l'OLP à Tunis en 1985, la première Intifada en 1987, la proclamation de l'Etat palestinien indépendant en 1987 et les déclarations de Yasser Arafat sur l'existence d'Israël et sur le terrorisme en 1988; la conférence de Madrid en 1991, Oslo 1 et Oslo 2 ... Wye Plantation, Camp David, Taba, Charm-cheikh et autres localités... Le processus de paix évolue ... vers sa mort et s'accentue la hogra. Toutes les exactions de l'oppresseur trouvent une justification auprès des gardiens de l'ordre international impérialiste aux dépens des droits légitimes du peuple palestinien. Avec l'humiliation de tous les instants qui résulte de l'occupation des territoires palestiniens au mépris du droit international; avec la mise en place de nouvelles colonies qui s'ajoutent aux (déjà) anciennes colonies dans une provocation insupportable, interminable et perverse; avec les dénis de liberté par l'illégalité, la force et la violence, avec la destruction de villages et la dispersion de réfugiés acculés à la pauvreté extrême et à la souffrance, le statu quo établi, après maints efforts et maintes concessions, se trouve bouleversé par l'imposition armée d'une nouvelle réalité effective sur le terrain. Et ainsi de suite s'amplifie la hogra. «Démocide», selon le français Alain Joxe, «politicide» selon l'israélien Baruch Kimmerling, «sociocide» selon le sociologue palestinien Saleh Abdeljawad, la politique de l'occupant sioniste est méthodique et délibérée pour détruire la société palestinienne comme le soulignent les sessions du Tribunal Russell sur la Palestine. Les bombardements et les tirs sur Gaza ne sont qu'une manifestation voulue par ceux qui préparent leur réélection à la Knesset pour encore mieux exprimer leur arrogance et leur mépris. Hogra ! Qu'elle cesse immédiatement !