La stabilité du royaume, les progrès démocratiques qu'il a réalisés, ainsi que la constitution de 2011 ont consacré la théorie de l'exception marocaine. Laquelle exception se cristallise, en permanence, dans cette synergie entre la monarchie et le peuple marocain. Voilà un condensé phrastique d'une fine analyse d'un expert économique marocain. Abdelouahed Souhail, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ciblait parfaitement ces messages. Intervenant en début de ce mois d'août à Sidi Slimane, à l'invitation de la section locale du PPS, ce membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) est sorti de ces sentiers battus, pour épouser le langage de la vérité, de la responsabilité et de la transparence. Selon lui, toute cette atmosphère saine entraîne, ipso facto, une confiance des grands investisseurs, et partant la création de nouveaux postes d'emploi en faveur des jeunes. Et le membre du bureau politique du PPS d'expliquer que le rôle des politiques publiques est d'asseoir un climat sain et serein pour accompagner tous les développements. Il a, dans ce sens, annoncé la création prochainement de quatre centres de formation professionnelle spécialisés dans l'industrie de l'automobile, à Kénitra, Tanger et Casablanca. Plus encore, il y aurait même la création d'autres centres spécialisés dans l'industrie aéronautique. La création des postes d'emploi, ajoute M. Souhail, reste aussi liée à la bonne gouvernance, à l'instauration de l'Etat de droit et à la lutte contre tous les aspects de la corruption, à la réforme du système judiciaire et enfin à l'ouverture d'un dialogue social sérieux et responsable entre toutes les parties prenantes. Le Maroc, dit-il, manque d'un mécanisme ayant comme mission de mettre la lumière sur le marché d'emploi, et de contribuer à l'élaboration de politiques publiques, à même de mettre en compatibilité les offres de travail et les besoins réels du marché. Pour ce, M. Souhail qui occupe également le poste de ministre du travail et de la formation professionnelle, a annoncé la création prochainement d'un observatoire pour l'emploi et la formation, qui aura la mission de visionnaire, afin de prévoir et de définir les réels besoins en matière de ressources humaines à former dans l'avenir. L'expert n'a pas omis de passer en revue la problématique du chômage des jeunes, expliquant qu'il s'agit là d'un problème mondial. Ceci crée une distorsion entre les générations au sein des sociétés. Comment faire face à ce fléau ? L'expert a fait montre d'un sens politique patent : « il faut assurer l'implication de toutes les forces vives et la mobilisation de l'Etat, les élus, les partenaires sociaux... il s'agit, bel et bien, d'une priorité sociétale, et non seulement gouvernementale».