Le 22ème anniversaire de l'invasion du Koweit par Saddam Hussein, a eu lieu il y a quelques jours, occupation qui a provoqué de nombreux changements dans la région, la plus chaude dans le monde et qui abrite le plus grand nombre de conflits armés et de drames. Si les Koweitiens célèbrent cet anniversaire en tenant plus que jamais à la stabilité de leur pays, à son unité et à la cohésion de leur peuple tout en poursuivant leurs efforts sur le plan interne pour faire face aux crises politiques qui secouent le pays depuis des années, au Maroc l'on se rappelle que la scène politique, médiatique et culturelle nous présentait des politiques, des écrivains, des journalistes et des artistes qui défendaient l'invasion du Koweit par Saddam et son aventure coloniale écrivant poèmes et chansons pour la gloire du (héros de la nation), le dictateur barbare Saddam, insultant ceux qui ne sont pas de leur avis et quiconque osait dénoncer l'occupation et condamner le crime de Saddam. Ceux là, où sont-ils aujourd'hui? Pourquoi se taisent-ils? Pourquoi ne reconnaissent-ils pas s'être trompés? Pourquoi ne présentent-ils pas d'excuses à notre peuple, au peuple du Koweït et à tous les peuples arabes? Nombre de ces intellectuels et politiques sont en train de commettre les mêmes erreurs en prenant les mêmes positions et en se comportant de la même manière, quoique de manière relativement timide, vis-à-vis d'un autre dictateur baathiste qu'est Bechar al Assad. Leurs yeux ne perçoivent ni les tueries, ni les assassinats ni les bombardements des blindés, ni les roquettes, estimant que ce qu'endure le peuple syrien ne relève que de la surenchère médiatique. Ils soutiennent souvent que c'est le résultat d'un complot étranger visant la pseudo-résistance du régime sanguinaire syrien. Auparavant, certains d'entre eux n'avaient pas hésité à rendre visite au fou colonel de Libye et ce en pleine confrontation par balles avec son peuple. D'aucuns sont allés jusqu'à écrire des poèmes et articles à sa gloire. Ces trois régimes arabes, qui partagent en commun la même nature dictatoriale sanguinaire, brillaient en matière d'achat des consciences de nombreux politiques, panarabistes, intellectuels et journalistes arabes, y compris certains des nôtres, lesquels sont connus de tous ainsi que les histoires et fins secrets de leurs manœuvres dans les rouages et en faveur des dictateurs arabes qui n'hésitaient pas à humilier leurs serviteurs et à les abaisser devant tout le monde. Ces politiques, intellectuels ou journalistes sont également eux aussi responsables devant les peuples qui se sont soulevés contre les dictateurs sous le mot d'ordre de: dégage (Irhale). Il ne reste plus à ces hommes de main ou «sbires de plume» des dictateurs confinés parmi nous qu'avoir honte et garder le silence y compris des partis politiques qui se jetaient dans les bras de Saddam et trouvaient refuge dans les hôtels d'Al Assad et ses camps d'entrainement et sous la tente du colonel libyen.