L'équipe des Etats-Unis de basket, championne olympique et favorite à sa succession à Londres, s'est largement imposée contre l'Espagne (100-78) championne d'Europe, pour son dernier match de préparation contre son supposé plus sérieux rival, mardi à Barcelone. A cinq jours d'entamer la défense de leur titre contre la France dans le groupe A, les Américains, dans le sillage de Carmelo Anthony (27 pts) et Lebron James (25 pts), ont clos par une victoire convaincante leur phase pré-olympique qui ne le fut pas toujours, après quatre succès initiaux contre la République Dominicaine (113-59), le Brésil (80-69), la Grande-Bretagne (118-78) et l'Argentine (86-80). De son côté l'Espagne a connu son premier accroc en huit matches de préparation où elle aura battu, la Grande-Bretagne (78-74), la France deux fois (81-65, 75-70), la Tunisie (95-56), l'Australie deux fois (75-69, 81-75) et l'Argentine (105-85). Dans un Palau San Jordi comble, les deux nations majeures de la planète basket ont offert, contrairement aux craintes de les voir en “garder sous la semelle", une confrontation de bonne facture. Certes pas du niveau de l'exceptionnelle finale olympique d'il y a quatre ans (victoire américaine 118-107), mais avec la volonté pour chacune de tenir son rang, en attendant de peut-être en découdre à Londres le 12 août en finale. Soucieuse de mettre fin à une décennie de défaites (3) contre un adversaire qu'elle avait battu pour la dernière fois sur ses terres, à Indianapolis au Mondial-2002, l'Espagne a montré beaucoup d'envie d'entrée de jeu, en menant rapidement de huit points (11-3) après avoir mis un gros impact physique dans le jeu intérieur, la faille constatée du Team USA en phase préparatoire, dont a principalement profité Serge Ibaka (12 pts à la pause sur 16 au total). Avec les forfaits de Dwight Howard et de Chris Bosh, blessés, le seul Tyson Chandler a encore souffert pour protéger la raquette américaine et, frustré, a même dû sortir pour cinq fautes. Ce qui a donné du temps de jeu à Kevin Love (9 rebonds), enfin plus mordant que lors des matches précédents. De fait, si le déficit de taille apparaît comme le potentiel point faible des Etats-Unis, il n'a pour l'heure pas encore pesé lourd dans la balance. Car au delà de l'armada offensive dont elle dispose, incarnée par un Carmelo Anthony des grands soirs (23 pts à la pause, à 5 sur 6 à trois points) plutôt que par un Kobe Bryant encore discret (6 pts), l'équipe de Mike Krzyzewski a montré qu'elle savait défendre avec une énorme intensité, en témoignent les 13 interceptions (5 pour James) infligées à des Espagnols longtemps étouffés. Après avoir finalement cédé de peu le 1er quart-temps (21-23), la machine américaine a tourné à plein régime dans le 2e pour prendre une avance significative de huit points à la pause (48-40), qui est allée crescendo en seconde période, malgré les efforts de Pau Gasol (19 pts), le seul Espagnol à surnager, contrairement à Juan Carlos Navarro, réduit à 11 points pour sa 200e.