Après une saison d'apprentissage et une finale perdue, Miami et ses trois stars sont les favoris de la saison raccourcie (66 matchs) et accélérée qui a débuté dimanche. Bien plus en tout cas que le tenant du titre, Dallas. « Il y avait tant d'inconnues la saison dernière. Cette fois, on sait à quoi s'attendre et quoi qu'il arrive, on sera assez fort pour continuer à avancer », espère le jeune entraîneur de Miami, Erik Spoelstra, qui vient d'être confirmé à son poste. Le droit à l'erreur, que le trio Chris Bosh, LeBron James et Dwyane Wade avaient lors de leur première saison ensemble, n'existe plus. Ce sera le titre ou les sarcasmes, même si l'équipe n'a pas été améliorée à l'intersaison. LeBron est celui qui joue le plus gros après son effondrement en finale. Si Carter et Odom, joueurs réputés mais moins complémentaires, remplacent Barea et Chandler, ces départs jouent en faveur de Ian Mahinmi et Rodrigue Beaubois. De retour au premier plan, Chicago avait le meilleur bilan de la saison régulière mais a pioché en finale contre Miami. L'arrière Richard Hamilton arrive pour combler le seul manque du cinq mais reste maintenant à voir si Derrick Rose peut emmener les Bulls jusqu'au bout. Pour Oklahoma City, la problématique est identique à celle de Chicago. L'équipe a passé un cap majeur en atteignant la finale, son effectif a peu bougé et le truc en plus doit venir de la capacité de Kevin Durant, double meilleur marqueur de la saison régulière, à porter l'équipe jusqu'au bout. Les Lakers, eux, ont chuté brutalement en étant atomisés en demi-finale par Dallas. Le début de saison sera difficile entre le départ d'Odom, les 4 matchs de suspension de Bynum, la blessure au poignet de Bryant et le vrai-faux départ de Pau Gasol à Houston. La culture de la gagne Mais à l'instar des Spurs il y a quelques années, ils ont la culture de la gagne. La clé sera l'intégration de l'entraîneur Mike Brown, remplaçant de Phil Jackson. On entend déjà les critiques : les Los Angeles Clippers moins cotés que les Lakers ? Comme Miami, laissez-leur un peu de temps. Le temps, voilà ce que Boston n'a plus. Comment Garnett et les siens pourront-ils supporter la cadence infernale d'une saison en accéléré, d'autant que les Celtics n'ont pas recruté comme ils le voulaient. Même problème pour San Antonio, qui n'a pas réussi à remplacer Richard Jefferson. Tony Parker a prévenu (puis s'est rétracté) : le temps des Spurs est sans doute passé.