La qualité des eaux de baignade dans les plages nationales ont enregistré un léger recul au titre de la saison 2011/2012, avec 90,26% de stations de surveillance déclarées conformes aux exigences réglementaires pour la baignade contre 94,48% la saison précédente, selon le rapport national 2011/2012 sur la surveillance des eaux de baignade. Les analyses de la campagne 2012 ont permis de déclarer 315 stations (soit 90,26%) de qualité microbiologique conforme aux exigences réglementaires pour la baignade contre 94,48% en 2011, a souligné le rapport présenté mardi à Rabat lors d'une conférence de presse. Selon ce document présenté par des responsables des ministères de l'Equipement et des transports et de l'Energie, des mines de l'eau et de l'environnement, de l'Environnement, la quasi-totalité des 34 stations (soit 9,74%) déclarées non conformes pour la baignade lors de cette saison, subissent l'influence des rejets d'eaux usées ou connaissent une forte concentration de baigneurs, conjuguée à l'insuffisance des infrastructures d'hygiène ou bien ont subi l'influence des crues qui ont sévi en 2011. Sur 141 plages couvertes par cette compagne (39 sur la Méditerranée et 102 sur l'Atlantique), 20 plages présentent des endroits non conformes à la baignade, contre 14 plages en 2011, ajoute le rapport, précisant que le nombre de stations non conformes a ainsi augmenté en passant de 19 en 2011 à 34 stations en 2012. S'agissant de l'évolution temporelle de la qualité des eaux de baignades dans la zone méditerranéenne, 22 stations ont passé de la classe B à la classe A tandis que 28 autres ont enregistré des dégradations. Dans la zone atlantique nord, 15 stations ont connu une amélioration à de différentes classes contre 23 autres ayant marqué des reculs. Au niveau de la zone atlantique sud, 2 stations ont passé de la classe B à la classe A, tandis que 7 autres ont reculé aux classes B et D. Concernant la qualité des sables, le rapport a fait ressortir que les résultats des analyses chimiques démontrent que les échantillons de sable prélevés ne présentent pas de contaminations ni par les métaux ni par les hydrocarbures. Treize plages ont fait l'objet d'analyses chimiques, mycologiques et typologiques, a fait savoir le document, relevant que les déchets rencontrés sur les sites prospectés sont en général à prédominance matières plastiques et bois. Les analyses mycologiques attestent aussi de l'absence de dermatophytes, mais révèlent néanmoins des contaminations par les moisissures au niveau des plages d'El Jadida, de Sidi Ifni et d'Agadir. Pour faire face aux risques de dégradation de la qualité des eaux de baignade dans les plages nationales, le rapport a notamment recommandé l'activation des législations relatives à la protection du littoral ainsi que des mesures à adopter dans chaque zone compte tenu de ses spécificités. Ce rapport a été élaboré dans le cadre du programme national de surveillance des eaux de baignade, en partenariat avec le ministère de l'Equipement et des transports et le ministère de l'Energie, des mines de l'eau et de l'environnement, avec l'appui de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement. La concertation des efforts de tous les acteurs concernés par ce programme de surveillance a débouché sur l'octroi du label «Pavillon Bleu» aux plages les plus propres du Royaume. Le «Pavillon bleu» flotte sur la plage tangéroise de Ba Kacem pour la 1ère fois La plage de Ba Kacem, sur la côte atlantique de la ville du Détroit, a hissé, mardi pour la première fois, l'éco-label «Pavillon bleu», en reconnaissance de la qualité de ses eaux et des installations mises en place en faveur des estivants. Reconnu à l'échelle internationale, cet éco-label est attribué par la Fondation de l ‘Education environnementale (FEE), une ONG à laquelle la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement a adhéré en 2002. Cette distinction est une récompense aux actions et efforts déployés dans le cadre de la convention de partenariat «Plages propres 2012», réunissant la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, la commune urbaine de Tanger et la société Amendis, chargée de la gestion déléguée de l'eau, de l'électricité et de l'assainissement liquide. Ces efforts ont permis d'améliorer la qualité d'accueil de la plage de Ba Kacem en mettant en place des infrastructures adaptées et en menant des actions concrètes pour inciter les estivants, à travers des campagnes de sensibilisation et des ateliers pour enfants, à préserver ce site balnéaire. Parmi les actions menées, figurent la mise en place d'infrastructures et équipements, tels des escaliers et passerelles facilitant l'accès à la plage pour personnes à mobilité réduite, des infrastructures sanitaires, des postes de police et de la Protection civile et un centre de santé. L'opération a porté aussi sur la mise en place de panneaux de sensibilisation, d'un mirador de surveillance, d'une aire de jeux pour enfants et d'une piscine, en plus de l'organisation d'un «Village de l'environnement», qui se poursuivra jusqu'au 15 août, pour accueillir des ateliers ludiques et éducatifs du programme «Ecolo'Plage», développé par Amendis en partenariat avec l'Association marocaine des petits débrouillards. De même, un «Village des associations» a été mis en place pour les périodes, allant du 26 juin au 20 juillet et du 20 au 30 août, et mis à la disposition du Croissant rouge marocain pour organiser des actions de sensibilisation et des et des animations pour les estivants.