Le feu fait encore rage dans les patelins des Ida Outanane, en ces périodes estivales. Outre les canicules qui sévissent dans ces zones de grandes chaleurs, l'eau se raréfie atrocement au point de tarir dans bien des localités arides. En ce début de semaine, un incendie cruel éclate dans les forêts d'arganiers et de caroubiers de Taznaght de la commune rurale d'Akesri, à environ 40 kilomètres au nord d'Agadir. Les flammes violentes ont, en effet, occasionné la carbonisation de plus de 100 hectares et la perte des plantations diverses dont regorge cette localité reculée. Cet immense incendie a duré des heures avant l'intervention des Autorités locales qui a mobilisé des effectifs massifs parmi les populations, particulièrement des douars d'Akesri et de Timoulay, présence des membres de la protection civile et de la gendarmerie royale qui ont tenté d'intervenir au niveau terrestre, mais se sont heurtés à des contraintes géographiques, dues au relief accidenté et sinueux de cette région montagneuse. Devant ces difficultés, on fait appel aux hélicoptères afin d'endiguer les lieux des feux et d'affronter ces entraves naturelles et mettre fin à la prolifération des incendies anéantissant une superficie considérable d'arbres et de végétations de haute importance écologique et productive, notamment le thym, symbole de la qualité du produit de terroir connu dans la région, en l'occurrence le miel qui draine un grand flux d'adeptes pendant l'été de chaque année. Le reste des feux a été maitrisé, le lendemain lundi, après un effort impressionnant de tous les intervenants qui ont fait preuve de beaucoup de courage et de civisme Il est à signaler que les vents forts qui n'ont pas cessé de souffler dans les parages, le degré élevé de la température et le retard des interventions, à cause de la complexité des accès et des issues dans ces lieux, ont accéléré la profusion des feux, en plus de la difficulté de communiquer en raison du manque de réseau. Cet affreux incendie rappelle son homologue qui avait sévi, il y a trois ans, et détruit une vaste surface d'hectares, dans la zone de Tougra relevant de la commune rurale d'Imouzzer. Il y a lieu d'évoquer également le feu qui avait affecté la région d'Amouksi dans la région rurale de Tiqui, lors du mois de mars dernier. Ces feux avaient causé des dégâts effroyables au niveau de l'équilibre écologique de l'écosystème et du couvert forestier, en particulier des arbres fruitiers considérés comme étant le seul revenu des familles de la région sinistrée. Cette situation calamiteuse nécessite, en effet, une haute vigilance pour éviter de telles catastrophes humaines et végétales qui influent négativement sur le développement humain. D'autant plus que l'été ne fait que commencer, dans une région déjà en mal de sécheresse suffocante.