Depuis déjà dimanche dernier, les incendies ont lourdement frappé la région d'Ida Outanane, plus précisément et respectivement, les communes rurales d'Idmine, Imouzzer, Tiqui et Akesri. Si les trois premières citées ont été totalement maîtrisées, quelques douars de la dernière sont toujours en flammes, jusqu'à hier matin. Selon des sources bien fondées, plus de 400 ha des arbres d'Argane, de Thuya, de Caroubier et des plantes de Thym ont complètement été anéantis, à hauteur des trois fronts, sur lesquels un dispositif massif a été dépêché pour venir à bout des feux. Pas moins de 5 petits avions CN 220, ravitaillés depuis l'aéroport d'Inezgane, un appareil C-130, alimenté de Kénitra, sont mis à rude épreuve dans des situations difficiles, à cause de la canicule atteignant 47° et des vents violents ravageurs. Outre la mise en place d'un matériel important et d'un poste de coordination, des équipes de plus de 500 personnes, des unités des forces armées royales, de la gendarmerie royale, des forces auxiliaires, de la protection civile, ainsi que les autorités locales et les administrations con cernées, notamment les services des Eaux et Forêts. «Nous sommes aujourd'hui (mercredi matin), sur place afin de circonscrire les flammes qui continuent à sévir dans certains douars à la commune d'Akesri. Nous comptons le faire incessamment grâce à la mobilisation multiformes qui œuvre d'arrache-pieds, dans un civisme exemplaire», indique, Driss Mouiz, Chef de cercle banlieue d'Ida Outanane. Il faut dire que les efforts laborieux déployés dans ce sens ne sont nullement facilités par la chaleur torride, les accès montagneux fort accidentés et sinueux, ce qui propulse les flammes rapidement dans les patelins les plus reculés. Des déclarations des citoyens recueillies dans les lieux, affirment que des douars d'Imaizen, Ait Laazib, Irherrhar… traversent une véritable «catastrophe» naturelle, vu les ravages asphyxiant dont ils sont victimes, du fait de l'anéantissement des seules ressources de vie. En effet, ces régions riches en plantes, en arbres et en pâturage où évoluent l'apiculture, connue pour sa qualité de renommée mondiale, les plantations médicinales, ont été exterminées par les incendies, étalées sur ces surfaces de notoriété florale. « Rien qu'à Imouzzer, les feux ont massacré plus de 200 ha. Les pertes sont énormes, heureusement que les feux n'ont pas fait de morts dans les douars autour desquels les arbres ont été abattus », déclare, Abdallah Messaoudi, président de la commune rurale d'Imouzzer, très réputée pour ses richesses naturelles. Il faut signaler également que, jusqu'à présent, les causes de cette calamité, ne sont pas encore déterminées, alors qu'une enquête est ouverte pour ce faire, mais n'avancent pas beaucoup, car on est beaucoup plus préoccupé par le contrôle de la situation très délicate. Pour une opération de haute envergure, les moyens les plus sophistiqués sont massivement mis à contribution, mais les difficultés rencontrées ralentissent malheureusement les manœuvres en place. Il est à noter pareillement que ces incendies dont les tentacules ont fait beaucoup de mal sont considérés comme étant une catastrophe d'une ampleur jamais enregistrée dans la région