Le fléau écologique et social qui a frappé, mardi dernier dans la soirée, la forêt d'arganiers au douar Touzounine à la commune rurale d'Ameskroud relevant de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, a occasionné des incidences critiques sur le couvert dru de la région et les populations déshéritées qui ne vivent que par les ressources de cet arbre endémique. En effet, de sources concordantes émanant des autorités compétentes dépêchées sur les lieux du drame, plus de 160 hectares se sont carbonisés par cet incendie féroce. Dès que les flammes on éclaté dans cette bannière touffue d'arganiers, les unités des multiples parties concernées, sous l'impulsion des services de la Wilaya, se sont déployés avec les moyens requis et surtout la promptitude et la célérité avérées. La besogne n'était guère aisée, puisque les lames de feux se propageaient à une vitesse accrue, du fait de la virulence des vents qui soufflaient partout dans ces patelins montagneux et la chaleur torride qui sévissaient depuis déjà un bon bout de temps. La complexité de la tâche a été pareillement accentuée par les contraintes que présentent les accès menant aux points des flammes assombries. Les rayons incendiaires s'intensifient à cause de la luxuriance des plantations formées essentiellement des arbres d'Argane et de thuya. Ces fluctuations rapides des flammes a provoqué inéluctablement des pertes considérables en cheptel et rucher qui se comptent par centaines, ainsi que des habitations. L'effort déployé dans les opérations d'extinction était constamment accablé par le caractère compact de la végétation et la difficulté de déplacement dans ces lieux inaccessibles, en grande partie. Les services mobilisés sur place ont eu recours à des moyens plus étoffés, notamment les hélicoptères qui sillonnaient les lieux enflammés et déversaient des tonnes d'eaux. Selon un responsable de la Wilaya, on n'a eu pas de cesse de veiller, avec tous les intervenants, à l'évolution de l'état de cette catastrophe, affirmant que « les interventions ont fini par maîtriser la situation ». On se souviendra du même incident qui avait asphyxié les contrées d'Ida Outanane, en particulier Immouzzer, Aziar, Tiqqui…et qui avait également entraîné de gros dégâts, à cause de l'inadvertance d'un individu dans les lieux. Le phénomène récidive, cette année. Jusqu'à présent, l'auteur de cet effroyable incendie n'est pas encore connu et les enquêtes sont déjà en cours. Il va donc falloir redoubler de vigilance pour préserver ces étendues d'arganiers qui s'amenuisent continuellement et sauver la vie des milliers de populations qui ne trouvent leur salut que dans ces moyens de vivre. Des mesures d'entraide et d'indemnisation sont à envisager pour ces citoyens qui endurent les affres de la privation après cette calamité désastreuse.