Le projet de Loi des Finances 2012 sera adopté d'ici vendredi prochain, a affirmé Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des Finances, dans une déclaration à Al Bayane. S'agissant des effets du retard enregistré dans l'adoption du budget, Nizar Baraka a expliqué que l'ensemble des ministères ont assuré, sans problèmes, leurs dépenses de fonctionnement et d'investissement, à l'exclusion de la rubrique « recrutement ». Avant la fin de son mandat, l'ancien gouvernement, rappelle le ministre, a adopté plusieurs décrets permettant de mettre à la disposition des différents départements les budgets nécessaires à leur fonctionnement normal. A en croire M. Baraka, le gouvernement, même en l'absence de la loi des finances, a su faire preuve d'une grande prudence dans la conduite de la politique budgétaire pour accompagner l'activité économique du pays. En revanche, le retard dans le processus d'adoption du projet de loi des finances ne pouvait qu'alimenter les craintes du monde des affaires. Les opérateurs économiques ont, à maintes reprises, manifesté leurs inquiétudes, faute de visibilité sur les perspectives et sur le sort des réformes proposées. Au plan de la politique monétaire, la baisse à 3% du taux directeur de Bank Al Maghrib n'a eu qu'un effet limité sur la liquidité des marchés. Le marché interbancaire est demeuré sous pression. La rareté des liquidités pousse à la tension des taux interbancaires. Cela étant, le ministre de l'Economie et des Finances a voulu apaiser les craintes. Le projet de loi des Finances pour l'année 2012 sera, de toutes les façons, adopté au plus tard cette fin de semaine. La commission des finances de la Chambre des conseillers a pris tout son temps pour apporter de nombreux amendements au projet. Ce dernier retournera à la Chambre des représentants pour une deuxième lecture. Nizar Baraka est convaincu que les députés, qui se réuniront en plénière jeudi et vendredi prochains, sauront parvenir au consensus nécessaire sur certains amendements pour adopter le projet de loi des finances. Jusqu'ici, le gouvernement a accepté certains amendements, jugés acceptables, et démontré sa volonté politique de débattre de l'ensemble des amendements proposés par les conseillers, y compris l'impôt sur la fortune. Pour l'heure, la priorité du gouvernement est de sortir de l'impasse le projet de loi des finances qui comprend, selon le ministre, nombre de réformes propices à la croissance économique et au développement social.