Un jeune, dont l'âge serait de 13 ou 14 ans, a lancé, vendredi dans la matinée, une pierre contre l'autobus N°1, en partance de Sala Al Jadida vers Rabat, faisant voler en éclats la vitre à côté du siège ou j'étais assis. Surpris par le bruit du choc, j'ai sauté de ma place en me tournant pour voir à travers une autre vitre du bus le lanceur de la pierre, qui portait un tee short de couleur verte, s'enfuir en toute vitesse avant de disparaitre dans l'entourage. Le chauffeur du bus, dont la majorité des vitres brisées par d'autres lanceurs de pierres sont remplacées par d'autres en plastique, s'est mis vainement à la poursuite du fuyard, qui avait pris une petite avance. Revenu bredouille de sa course-poursuite, le chauffeur disait: "voilà encore un nouveau lanceur, casseur qui nous échappe". Et la dame receveuse du bus de lui répondre: "il va certainement récidiver en pensant avoir gagné cette fois-ci". S'adressant à moi, qui lui demandais pourquoi presque toutes les vitres du bus sont remplacées par d'autres en plastique: "Ce sont des Apaches. Ils cassent tous. Ce sont des hommes, des adolescents, des femmes de tout âge, non éduqués qui commettent ça" en m'indiquant les vitres du bus, raconte-t-elle. "Ce sont des jeunes non éduqués", me répétaient nombre de personnes. Mais en fin de compte, qu'est ce qui les pousse à casser les vitres de leurs bus, les lampadaires publics du quartier, à jeter des pierres contre des trains qui roulent à une grande vitesse, à s'en prendre aux poteaux d'électricité, même haute tension, me demand- je. Défendent-ils une quelconque cause comme ces jeunes palestiniens et palestiniennes jetant des pierres sur des blindés de l'armée israélienne, qui foncent sur la foule désarmée. N'ayant ni armée ni forces de sécurité pour protéger leurs pays et terre, les Palestiniens n'ont en effet rien trouvé de mieux que des pierres dans la nature pour "affronter" les agressions quotidiennes commises par les soldats israéliens armés jusqu'aux dents. Il s'agit, dans leur cas, d'un acte de bravoure et non de vandalisme, qui force l'admiration de tous les gens épris de paix et de justice, qui ne peuvent que soutenir cette trouvaille des jeunes palestiniens en lutte pour la libération de leur pays de l'occupation israélienne. Les Israéliens les appellent "les lanceurs de pierres" comme s'il s'agit de roquettes, donc d'armes comparables à celles des soldats israéliens. C'est de la tromperie pour induire les gens en erreur. Ce sont donc des défenseurs de la cause palestinienne, dont les scènes contrastent totalement avec celles des lanceurs de pierres contre les bus, les trains, les forces d'ordre et de sécurité, les établissements publics, voire même les écoles et les hôpitaux au Maroc, qui rappellent curieusement les agissements destructeurs des Vandales ayant donné lieu au mot vandalisme. Le terme vandalisme vient en effet des Vandales, horde germanique qui, en 455, avait mis Rome à sac, avant de s'illustrer dans d'autres pillages. Et oui, on dit que l'histoire se répète. Les Vandales sont passés par l'Afrique du nord. L'histoire nous apprend même qu'ils avaient occupé la région où ils avaient créé un royaume ayant existé de 429 à 533, avant l'arrivée des Byzantins. A chacun de faire la relecture de notre histoire sur les Vandales et leur descendance.