Depuis déjà des lustres, se sont formées des unités d'habitations dans des lieux aussi insalubres que sinueux, appelés communément des piémonts. En effet, au temps de la mascarade fomentée conjointement par certains anciens agents de l'Autorité et membres de la commune urbaine d'Agadir, la construction illicite faisait rage à coups de millions, selon la nature et l'importance de la bâtisse anarchique. Un peu plus tard, ces logements montés dans le désordre le plus total par des citoyens fuyant la flambée urbanistique du centre de la ville, poussaient comme des champignons sans réseau d'assainissement ni plan d'aménagement ni équipements publics. Pis encore, ces demeures qui se comptent désormais par milliers sont érigées sur des zones de crues menaçantes à n'importe quel moment. Ensuite, à des fins purement électoralistes, ces douars qui portent des noms et se dotent d'associations défendant leurs droits en la vie décente, sont alimentés par l'électricité et l'eau potable, puisque ces familles de plus en plus abondantes mettent les responsables devant le fait accompli. Aujourd'hui, les représentants des populations de ces patelins, en particulier le douar « Ait Taoukt » et bien d'autres, se plaignent de la détérioration des conditions de vie, à cause des eaux usées déversées dans les ruelles avec des odeurs nauséabondes et des ordures asphyxiantes jalonnant tous les coins des douars. En plus de la prolifération des insectes piquants et les chiens errants. Ces insalubrités qui sévissent d'une manière alarmante provoquent, pour sûr, l'altération de l'eau potable par l'infiltration de ces eaux usées. Il est donc question de la sécurité et la santé des populations qui endurent le calvaire dans cette situation critique. L'appel à l'intervention des responsables est plus qu'insistant pour éviter la profusion des épidémies qui s'annoncent imminentes. Ces zones piémontaises qui constituent maintenant un point noir dans une métropole appelée à rivaliser avec les destinations les plus prisées en termes d'attractivité touristique et de productivité économique de premier ordre, deviennent, en fait, une préoccupation majeure pour les citoyens, d'autant que ces piémonts se trouvent dans une zone sismique dangereuse et une cuvette parsemée de lits d'oueds en hibernation. Il est vrai que ces populations qui se sont réfugiés, depuis vingt ans, dans ces lieux où ils se sont fait des masures, puis des maisons en dur sans se plier nullement aux normes urbanistiques requises, se sont exposées actuellement à de réels dangers de toutes parts. Cependant, il va sans dire que le soudoiement qui avait émaillé, dans l'incivisme et l'impunité, aussi bien les autorités que les élus, était la véritable cause de cette situation dramatique. Comment alors remédier à cet état de fait auquel les responsables ne sauraient tourner le dos, surtout que les citoyens souffrent le martyr sous le fardeau de la nuisance et la pollution meurtrière ? Les plaintes émanant des structures associatives et adressées aux multiples parties concernées font état de cette situation tragique. Il va donc falloir se pencher sur cette problématique à caractère social et humain, afin de trouver en concertation avec les citoyens, les solutions idoines et possibles.