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Aujourd'hui un scrutin législatif déterminant pour l'avenir du Maroc : Participons massivement au vote pour l'édification démocratique : Contribuons à réduire l'influence des barons des élections
Les citoyennes et citoyens, âgés d'au moins 18 ans et inscrits sur les listes électorales, sont appelés, aujourd'hui, à se rendre aux urnes pour élire leurs représentants à la Chambre des députés. Près de 13,5 millions d'électeurs sont inscrits et l'opération de vote devra désigner les 395 députés qui siègeront à la Chambre des représentants Le scrutin législatif de ce vendredi intervient dans une conjoncture politique et sociale particulière, marquée par la montée de la contestation populaire dans le monde arabe et l'aspiration à une vie où la démocratie et la répartition équitable des richesses est une forte revendication. Le Maroc, bien avant ledit «Printemps arabe», avait engagé un processus de réformes, certes en dents de scie. Mais l'année 2011 a été marquée par une volonté de SM le Roi et des principaux partis sérieux de redynamiser les réformes politiques et sociales, objet d'un relâchement durant les dernières années. La nouvelle Constitution du pays, adoptée par référendum le 1er juillet 2011, a posé, selon de nombreux analystes nationaux et étrangers, les jalons d'une avancée substantielle en matière de liberté, de démocratie et de progrès social. Les lois électorales, qui l'ont suivi, ont constitué, à leur tour, un bond en avant, malgré certaines réticences. Mais l'essentiel est là. Le nomadisme politique est banni et une meilleure gestion juridique du processus électoral permet, aujourd'hui, de mettre des garde-fous contre les tentations de dépravation et de dépréciation de la pratique politique et électorale. L'importance du scrutin d'aujourd'hui réside, également, dans le nouveau fait constitutionnel qui donne le droit au parti politique arrivé en tête des élections législatives de former le nouveau gouvernement. Le chef de gouvernement, par la force de la Constitution, dispose de prérogatives inexistantes auparavant, au point qu'à l'exception des articles 44 et 45 de la Constitution, tous les autres décrets doivent être co-signés par le chef de l'Exécutif. La séparation des pouvoirs est également étendue au Législatif et à la Justice, alors que les droits de l'opposition parlementaire ont été aussi consacrés par la Constitution du 1er juillet. Les nouveaux acquis constitutionnels concernent tous les domaines de la vie publique marocaine, de l'élargissement des libertés, à la consolidation du tissu associatif, en passant par le renforcement de l'égalité entre l'homme et la femme, du développement des régions et des attributions qui leur sont conférées par le texte suprême du pays. La consécration de la langue amazighe en tant que langue nationale, des versants historiques du patrimoine marocain, du droit à la vie, de la possibilité de recours du citoyen à la Cour constitutionnel, de l'obligation de reddition des comptes, à côté d'autres nouveaux droits, sont de nature à conforter l'assise démocratique du pays. Rien que ces quelques éléments, qui réconcilient les citoyens avec la chose politique, doivent inciter à un retour à une meilleure participation au vote de ce vendredi. Ils militent en faveur d'une participation responsable qui traduit une conscience citoyenne des enjeux de ces élections législatives. Aussi, au regard de l'évolution que le pays a connue durant les derniers mois, il faudra dire que les citoyens et le pays disposent, aujourd'hui, des textes et de lois avancés et améliorés positivement –parfois avec une grande audace- que les Marocains doivent épouser dans la pratique. Car l'on ne peut pas comprendre que le citoyen se contente de revendications, sans mettre la main à la tâche de l'édification et à la mise du pays sur la voie du travail, décent et probe. La conscience de la participation au scrutin doit être présente et effective, sous peine de laisser la voie libre à ceux à qui il est demandé de se démettre, pour donner un sang nouveau à l'action parlementaire et législative et relever les défis posés par les acquis de la Constitution. C'est pourquoi, chaque citoyen doit avoir en tête les tenants et aboutissants de ce tournant que le Maroc ne doit pas rater afin de se mettre à l'abri des incertitudes et des aléas de la contestation permanente, souvent dictée par des considérations qui n'ont rien à voir avec les intérêts du pays et des citoyens. Participons donc, et massivement, à ce scrutin déterminant pour l'avenir du pays et de son évolution sociale. Contribuons à l'édification démocratique, seul rempart contre tous les dérapages.