Le collectif associatif pour l'observation des élections a annoncé la mobilisation de 3.200 de ses observateurs et observatrices pour les législatives du 25 courant.Lors d'une conférence de presse, tenue mercredi à Rabat et consacrée à la présentation de sa stratégie et de son plan d'action, le collectif a indiqué que ce chiffre représente 75 % de l'ensemble des observateurs de 16 organisations agréées par la commission d'accréditation du conseil national des droits de l'Homme (CNDH). Un minimum de 800 observateurs ont été déployés pour la couverture de la précampagne et près de 1.200 pour le suivi de la campagne, indique le Collectif, ajoutant que le traitement des questionnaires de l'observation de la pré-campagne est en cours et que les conclusions de l'observation seront rendues publiques incessamment. Le collectif associatif compte couvrir environ 15 % des bureaux de vote ce qui dépasse de loin les normes en la matière et lui permettra de généraliser l'observation à l'échelle nationale, ont indiqué des membres du collectif. Toutes les circonscriptions électorales sont couvertes par les observateurs du collectif, ont-ils ajouté, précisant qu'un dispatching des observateurs est en cours pour couvrir autant de zones urbaines que rurales sur la base d'un échantillonnage précis. Dans une déclaration de presse remise aux participants, il est signalé qu'à l'occasion des élections législatives du 25 novembre 2011, le collectif associatif a mis à jour le code de conduite qui engage les observatrices et observateurs au respect du positionnement neutre durant les étapes des opérations électorales. Le code de conduite a aussi introduit des éléments nouveaux pour être en phase avec la nouvelle loi sur l'observation des élections. Pour mener à bien le processus d'observation, les outils de travail sont préparés sur la base d'une capitalisation nationale et internationale en matière d'observation des élections et d'une mise à jour des outils précédents de l'observation. Il s'agit notamment du guide des formatrices et formateurs sur les techniques de l'observation, du guide des observatrices et observateurs non partisans, des questionnaires de la pré-campagne électorale, de la campagne électorale, du jour du scrutin, de l'opération de dépouillement et de la grille d'observation des droits linguistiques et culturels. Par ailleurs, la stratégie du collectif relative à l'observation des médias porte sur le suivi de la couverture consacrée par la presse aux opérations électorales et le recoupement d'éventuelles violations avec le bilan d'observation du collectif. La stratégie prévoit aussi d'assurer le suivi d'un échantillon de médias audiovisuels et écrits dans les langues arabe, amazighe et française selon une grille de lecture qui améliore la méthode d'observation des médias réalisée en 2007. L'analyse des médias se fait sur la base des normes de la couverture impartiale et équitable entre les différents candidats, précise le Collectif. Par ailleurs, le collectif associatif assurera le suivi de l'observation des médias sur la base de l'approche genre et de l'égalité entre les sexes, et ce, en coordination avec l'Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM) et le Mouvement pour les tiers. Le projet d'observation des élections se déroule dans un contexte différent de celui des élections législatives de 2007, note le Collectif. Il évoque, dans ce sens, les profonds bouleversements et révolutions ayant secoué la région du Maghreb et du Machrek, l'adoption d'une nouvelle loi sur l'observation des élections qui reconnaît de multiples droits aux observateurs et observatrices nationaux et internationaux, l'adoption d'un nouveau système juridique relatif au processus électoral et l'adhésion de plus de 31 partis politiques au processus électoral.