Les réformes économiques et juridiques entreprises par le Maroc durant les dernières années ont permis l'amélioration du climat des affaires dans le pays, ont souligné, jeudi à Casablanca, les participants à une rencontre sur l'environnement des affaires au Royaume. Cet ensemble de mesures et de réformes ont notamment conforté la transparence, consolidé la compétitivité et simplifié les procédures administratives, ont relevé les différents intervenants à cette rencontre, organisée par le comité national de l'environnement des affaires (CNEA). Le Maroc s'est hissé de la 115ème à la 94ème place au classement de la facilité de faire des affaires, gagnant ainsi 21 crans par rapport à l'année dernière, selon le rapport "Doing Business 2012" de la Banque mondiale. Ce rapport sur la performance du Maroc témoigne de l'efficience des réformes engagées par le pays dans divers domaines politiques, économiques et sociales, a souligné Nizar Baraka, ministre des Affaires économiques et générales. Ces avancées sont la consécration du travail structuré qui s'inscrit dans la durée. Elles ont permis au Maroc de passer en moins de trois ans de la 130ème à la 94ème place et ce, grâce à la poursuite de réformes cohérentes visant à faciliter la vie de l'entrepreneur et de l'investisseur, a-t-il ajouté. La connivence du partenariat public-privé et leurs efforts à aboutir à ces résultats ont largement contribué dans l'amélioration de l'environnement des affaires, ce qui a eu un impact positif sur l'emploi à travers la promotion et l'encouragement de l'investissement ainsi que sur la création des entreprises particulièrement les PME, a noté le ministre. Pour sa part, Mohamed Reda Chami, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a mis en exergue les reformes juridiques et institutionnelles entreprises par le Maroc en vue d'améliorer le climat des affaires, citant à cet égard les lois régissant les sociétés, en particulier la simplification des procédures de création d'entreprises et l'allégement des dispositions pénales pour les sociétés. Le renforcement des droits des actionnaires et l'amélioration des organes de gouvernance au niveau des sociétés ainsi que la réforme juridique relative au code du commerce notamment les délais de paiement font partie de ce train de réformes engagées par le pays, a rappelé M.Chami. De plus, le ministère a réservé un intérêt particulier aux réformes touchant la protection du consommateur et la sécurité des produits et service, relevant que de nouveaux chantiers sont ouverts. Il a, en outre, mis en avant les principales réformes institutionnelles dont l'institutionnalisation de la commission de l'environnement des affaires au niveau du Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI) et la création du Comité national pour la propriété industrielle et anti-contrefaçon. Jouer le jeu de la concertation De son côté, Simon Gray, directeur Maghreb de la BM, a souligné que de nombreux pays ont essayé de réformer leur environnement des affaires, mais peu ont eu le succès que connait le Maroc. Ces réformes sont complexes à réaliser, nécessitent un effort de coordination important entre les différents ministères et requièrent l'implication du secteur privé, a-t-il fait remarqué, notant que sur ces deux aspects, le Maroc a fait des progrès considérables grâce à la volonté des partenaires publics et privés de jouer le jeu de la concertation dans le cadre du CNEA qui, par sa flexibilité et son ouverture, forme un outil unique en matière de gouvernance des réformes dans la région MENA. La progression dans le classement Doing Buniness démontre que le Maroc est sur la bonne voie, mais son classement général (94è sur 183 économies) rappelle que de nombreux progrès sont encore possibles, a-t-il ajouté. Selon ce rapport, le Maroc est le pays qui a "le plus amélioré " sa réglementation des affaires par rapport aux autres économies de l'ensemble des pays de la région MENA et ce, grâce à la simplification du processus de délivrance de permis de construire, l'allégement du fardeau administratif du paiement des taxes et impôts pour les sociétés et au renforcement de la protection des actionnaires minoritaires. Le Maroc figue parmi les 12 économies mondiales qui ont le plus amélioré la facilité de faire des affaires au cours des douze derniers mois dans plusieurs domaines de réglementation étudiés par le rapport.