Le hooliganisme serait-il de retour dans nos stades ? Cette question hante une nouvelle fois tous les amoureux du football dans notre pays et plus particulièrement les supporters fidèles, les vrais, qui ne demandent qu'à assister aux rencontres hebdomadaires dans de bonnes conditions de sécurité. Dimanche dernier, des échauffourées suivies d'échanges d'actes de vandalisme ont eu pour théâtre le Complexe Sportif de Fès à l'occasion du 13ème derby entre le MAS et le WAF. Des incidents regrettables qui interpellent les responsables sur l'urgence de trouver les solutions adéquates pour mettre un terme aux agissements des pseudo-suporters mal intentionnés. Des énergumènes qui ne reculent devant rien pour provoquer l'irréparable, en s'en prenant aux sièges où autres symboles (drapeaux, écharpes, maillots, bonnets, etc…) aux couleurs de ce club ou de l'autre. La réaction des dirigeants du WAF, manifeste lorsqu'ils quittèrent la tribune d'honneur pour rejoindre la pelouse, est expressive à plus d'un titre, car survenant après des jets de toutes sortes d'objets sur cette tribune. Au train où vont les choses, on ne sais pas comment le Complexe Sportif de Fès pourrait attirer les faveurs du public, si des mesures côté sécurité et présence renforcée des forces de l'ordre ne mettent pas sur pieds une stratégie capable d'éradiquer le mal en s'attaquant à ses racines. Que dire de plus sinon que le hooliganisme a réussi une fois de plus à ternir et à peser sur le déroulement d'un MAS/WAF qui promettait… malgré l'écart de niveau existant entre les deux clubs. Néanmoins, on retiendra de ce rendez-vous le sursaut des Widadis qui ont réussi à endiguer la fougue et l'enthousiasme de leurs adversaires du jour, notamment lors du premier quart d'heure. Pour sa première sortie avec le WAF, l'entraîneur suisse Charly Roessli a réussi à donner un sens tactique à son équipe, notamment au niveau de l'organisation défensive où le gardien Bourkadi et les vétérans Chkelett et Janati ont montré beaucoup de sang froid face aux tentatives de marques de Bourazzouk, Chtaïbi et Al Ayyatti. Il faut souligner cependant, comme devait l'admettre à la fin du match Rachid Taoussi, les «aurinegro» avaient la tête ailleurs, plutôt ils pensaient à la demi-finale retour face aux Angolais d'interclubs à Fès pour une place en finale de la Coupe d'Afrique de la CAF. Il est encore possible de surmonter la petite défaite en aller (2-1) à Luanda.