Des scènes de liesse et de joie ont animé les rues des villes du Maroc après la qualification de l'équipe nationale de football pour la phase finale de la CAN-2012, grâce à sa victoire sur la Tanzanie par 3 buts à 1, dimanche au Grand stade de Marrakech. Juste après le coup de sifflet final de l'arbitre gambien Gassama Bakary Papa, des centaines de milliers de supporteurs et fans des Lions de l'Atlas sont descendus dans les rues, de Tanger à Lagouira, pour fêter cette qualification des plus méritées.Les supporteurs marocains, de tout âge, arborant les couleurs nationales, poussaient des salves de klaxons et agitaient le drapeau national pour célébrer ce nouvel exploit des lions de l'Atlas, salué comme il se doit après les revers de 2009, quand le onze marocain avait quitté bredouille les éliminatoires combinées de la CAN (Angola-2010) et du Mondial (Afrique duSud-2010). Les fans des lions de l'Atlas se sont, du coup, remémorés l'épopée éthiopienne de Dirdaoua et Addis Abeba en 1976 quand les co-équipiers du capitaine Ahmed Faras, emmenés alors par le technicien roumain Goerge Mardaresco, avaient été sacrés champions, outre leur performance remarquable en Tunisie (2004) sous la houlette de Badou Zaki, quand ils avaient perdu en finale face aux Aigles de Carthage (2-1). C'est ainsi qu'à Marrakech, en famille ou entre copains, à pied, sur véhicule particulier ou de transport en commun, des milliers de supporters, arborant maillots et drapeaux aux couleurs nationales, rivalisent de slogans, de chant à la gloire des Lions de l'Atlas et de coup de klaxon ou de trompette pour exprimer leur allégresse pour cette qualification tant attendue. D'habitude calmes le dimanche soir, en prévision d'une longue semaine de labeur, les artères de la ville ocre, sillonnés en aller-retour par les véhicules de fêtards et longés par des piétons “ivres” de joie, ont eu leur part des caravanes de fête qui se dirigeaient, presque instinctivement, vers la mythique place Jamaâ El Fena, pour les habitants de la ville et ceux qui ont choisi de passer la nuit à Marrakech, ou la gare ferroviaire de la ville, pour ceux qui ont préféré rejoindre le plus tôt possible leurs villes. “Félicitation pour nous, ce n'est que le début, le meilleur est à venir”, les paroles de la célèbre chanson qui naquit en 1986 dans l'euphorie de la qualification historique de l'équipe nationale des Zaki, Dolmy, Haddaoui, Timoumi, Bouedrbala et consorts, au 2è tour du mondial mexicain, ont particulièrement retenti parmi la foule, traduisant la nostalgie du public marocain pour les gloires d'antan et ses aspirations de voir l'actuelle génération redonner au football national ses lettres de noblesse. “La qualification est enfin acquise. Il faut désormais viser le titre africain. Cela passe par la création d'une équipe puissante capable d'honorer le football marocain”, lance Ahmed, dans une déclaration avec enthousiasme. Omar, son copain qui se trouvait juste à côté a émis le souhait de voir l'équipe nationale “si forte que, dans l'avenir, une qualification à la phase finale de la CAN ou du Mondial seraient une simple formalité pour elle”. De son côté, Halima, une jeune fille qui a choisi pour l'occasion de se faire une beauté en dessinant le drapeau marocain sur ses joues, a reconnu “ne rien piger dans le football” et qu'elle a pourtant “fait le déplacement de Casablanca parce qu'il s'agit de la dignité du pays”. Même chose dans toutes les grandes villes du Maroc. Sillonnant les principaux quartiers et artères de Rabat, les Boulevards Mohammed V, Hassan II et Allal Benabdellah, des milliers de supporteurs ont entonné, avec grand enthousiasme, des slogans célébrant cette grande victoire. Cela sans parler des quartiers populaires de la capitale du Royaume qui ont fête la qualification des Lions de l'Atlas également dans une grande joie et pendant plusieurs heures jusqu'à minuit. A Casablanca, des milliers ont envahi spontanément les rues, dimanche dans la soirée, pour célébrer dans la liesse la qualification des Lions de l'Atlas. Au sifflet final du match Maroc-Tanzanie (3-1), les supporteurs de l'équipe nationale ont laissé éclater leur joie de retrouver la CAN après l'absence de l'édition angolaise en 2010. Une folle ambiance haute en couleurs a régné dans toutes les parties de la ville animée par une liesse indescriptible. Pétards, coups de klaxons, youyous et cris, tout était bon pour exprimer bruyamment leur joie. Le drapeau national en main, des milliers de supporteurs ont sillonné les rues des quartiers populaires, du centre ville et de la Corniche, la joie était partout. La nuit ne sera jamais assez longue dans la capitale économique pour célébrer cette qualification avec des scènes de liesse exceptionnelles. Chacun tentait à sa manière à manifester sa joie, que ce soit sur scooters, cyclomoteurs, sur les capots, les toits des voitures ou agrippés aux portières des véhicules. D'interminables norias de voitures, avec avertisseurs à fond, se sont vite formées pour converger vers le centre ville. Les grandes places de la capitale économique, prises d'assaut par des jeunes et moins jeunes drapés du drapeau national, étaient noires de monde dansant et hurlant leur joie et scandant des slogans à la gloire de leurs préférés, qui ont tenu leur promesse de qualification à la phase finale, tout en entonnant “Gerets et ouilidatou, ta farka ma ghalbatou”.Les Marocains, nation de football par excellence, sont toujours le soutien des Lions de l'Atlas et espèrent que l'équipe nationale se hisse au sommet du football africain pour la deuxième fois afin de redonner au football son aura d'antan.