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Elections législatives le 20 novembre en Espagne : Fin de parcours pour Zapatero
Publié dans Albayane le 29 - 09 - 2011

Avec la promulgation, mardi au Bulletin Officiel de l'Etat Espagnol (BOE) de la date des élections générales anticipées en Espagne qui seront organisées le 20 novembre prochain, comme l'avait annoncé lundi officiellement José Luis Rodriguez Zapatero, président du gouvernement, ont été dissoutes les deux chambres du parlement. Lors d'une conférence de presse à Madrid, pour annoncer cette décision, Zapatero a exprimé « sa confiance absolue » en le futur de l'Espagne et des espagnols assurant en même temps que son pays transcendera « le plus tôt possible » les actuelles difficultés qu'il traverse.
Le 29 juillet dernier, rappelle-t-on, Zapatero avait annoncé au Parlement l'organisation d'élections anticipées. Pourtant, le gouvernement a approuvé depuis cette date douze nouvelles lois, six décret-loi de caractère économique et une réforme constitutionnelle.
Selon la Constitution, la formation des deux chambres du Parlement devra intervenir vingt cinq jours après le scrutin, soit le 13 décembre prochain. Un total de 35.701.969 électeurs se rendront donc le 20 novembre prochain aux urnes, un chiffre supérieur de 630.000 personnes à celui des élections générales de 2008, indique le dernier bulletin de l'Office du Recensement Electoral, relatif à la situation démographique au 1er juillet dernier.
La campagne électorale, d'une durée de quinze jours, sera entamée vendredi 4 novembre à zéro heure et s'achèvera le 18 du même mois à vingt-quatre heures. Le 19 novembre sera un jour de réflexion sans publicité ni campagne électorales. Selon un communiqué de la présidence du Gouvernement, l'exécutif de Zapatero, conformément à ce que dispose la Constitution, exercera « avec plénitude » ses pouvoirs jusqu'au 20 novembre. Curieusement, la promulgation au BOE de la date des élections générales a coïncidé avec l'approbation par le roi Juan Carlos 1er de la modification de l'article 135 de la Constitution relatif à la garantie de la stabilité budgétaire des administrations publiques pour le contrôle du déficit public. C'était la dernière grande décision adoptée par voie constitutionnelle à l'instigation du gouvernement socialiste et en accord avec la droite conservatrice, dirigée par le Parti populaire. Cette réforme avait, en outre, provoqué une forte opposition de la part des syndicats et d'autre partis de gauche.
Avec le commencement du compte à rebours pour un éventuel changement de gouvernement, il serait logique de dresser le bilan du gouvernement sortant et repasser les grandes lignes du programme du Parti Populaire (PP), l'opposition majoritaire.
Pour le PP, c'est l'heure de la vérité et du changement. Pour le Parti Socialiste Ouvrier espagnol (PSOE : au pouvoir), c'est le moment de recentrer le débat sur de nouvelles propositions politiques pour redresser la situation et parachever l'application des réformes adoptées par le gouvernement Zapatero.
Le leader du PP, Mariano Rajoy qui n'avait en aucun moment révélé ses recettes pour juguler la crise économique que traverse le pays en dépit des appels du gouvernement, a reconnu qu'il allait « affronter un héritage très difficile de gérer ». Il a également annoncé qu'il comptait proposer aux espagnols « un projet national » pour la création de l'emploi. Il y a une dizaine de jours, un de ses conseillers avait annoncé publiquement que son parti compte créer « 3,5 millions de postes d'emploi », une position que d'autres organisations sociales avaient violemment critiquée l'accusant de « frivoliser » avec les espérances des 4,5 millions de chômeurs.
A l'issue de plus de sept ans à la tête du deuxième gouvernement socialiste de l'Espagne démocratique, Zapatéro se prépare à abandonner le palais de la Moncloa (siège du gouvernement). C'est le moment le plus délicat que puisse vivre un leader politique. Il s'en va du pouvoir avec un nœud à l'estomac, une grande amertume de ne pas être en mesure d'endiguer la crise et garantir un bien-être social pour la population. La crise, déclenchée en 2007 par l'écroulement de l'économie de la « brique » s'est convertie au fil des ans en un rosaire de crises: économique, sociale, financière et fiscale. En peu d'années, l'Espagne, qui était citée comme l'exemple de réussite économique dans le monde, s'est trouvée au bord d'un plan de sauvetage avec des taux de chômage inédits dans l'espace européen, une chute des valeurs boursières et une prime de risque de la dette publique élevée. Pourtant, les socialistes ont testé tous les remèdes possibles en quête d'un nouveau modèle économique. Des réformes impopulaires ont été appliquées en dépit de la forte opposition des syndicats, tels la Réforme du Marché du Travail, la Réforme du Système des Retraites, la réduction de 5% des salaires des fonctionnaires ou le gel des pensions. Ce sont des réformes qui ont coûté cher aux socialistes en termes de votes lors des élections régionales et locales du 22 mai dernier. Zapatéro s'est sacrifié aussi en renonçant à briguer un troisième mandat de président de gouvernement en cédant le témoin à Alfredo Perez Rubalcaba pour diriger la liste socialiste aux élections du 20 novembre.
Zapatéro avait en outre entamé son premier mandat dans un grand élan d'enthousiasme populaire. Les espagnols retiennent de son héritage la décision de retirer leurs troupes de l'Irak (en 2004), l'adoption de la loi De Dépendance, celle du mariage homosexuel, la Loi de la mémoire historique, celle des victimes du terrorisme, la réforme de la loi d'avortement, la hausse du salaire minimum interprofessionnel et des pensions. Au total, ce sont 140 lois et décrets de loi mis en application bien que d'autres propositions de lois n'aient pas été débattues au parlement telles celles relatives à la mort digne ou à l'égalité de traitement (égalité de genre).
Désormais, la direction du PSOE est beaucoup plus préoccupée par le futur que par le jugement de l'héritage de Zapatero. Tous les sondages d'opinion sont favorables au PP et certains lui accordent la majorité absolue. La mission de Rubalcaba consiste à ressouder les files des socialistes, déçus par les réformes impopulaires appliquées par le gouvernement de Zapatero qui ont érodé leur pouvoir d'achat sans réduire pour autant le nombre de chômeurs.
En face, le leader du PP, Mariano Rajoy, se frotte la main. Il dirige la liste de son parti pour la troisième fois consécutive. Il prêche l'amélioration des recettes de l'Etat, le maintien des prestations sociales et l'application de « nouvelles réformes ». Ce sont en fait des engagements politiques qui lui exigent de passer du générique au concret. Dans sa première intervention à l'issue de la dissolution du Parlement, Rajoy a reconnu que « ce que nous avions en face ne sera guère une tâche facile » parce que « personne n'a une baguette magique pour résoudre en un peu de temps » la situation de crise. Ainsi prend-elle fin l'étape de Zapatero et commence une autre entourée d'incertitudes aussi pour le PSOE que pour l'Espagne.


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