Les lions de l'Atlas vont chercher, dimanche à Bangui, lors de la 5è et avant-dernière journée du groupe D des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2012), à confirmer face aux Fauves du bas-Oubangui leurs derniers succès et surtout d'enfoncer le clou vers les phases finales, co-organisées par le Gabon et la Guinée équatoriale. Plus de calculs de probabilité entre deux sélections embarquées sur le même navire avec l'obligation, chacune, de chercher les trois inestimables points de la victoire dans cette opposition directe décisive, absolument à ne pas perdre afin de valider le billet de la qualification. Le sélectionneur des lions de l'Atlas a été sans ambages, lors de la conférence de presse mardi à Marrakech, en martelant que sa formation, qui a rassuré sur ses dernières sorties, n'ira pas faire du tourisme mais pour ramener le gain. Il faut compenser les deux points perdus à l'aller (0-0). La mission n'est pas aisée et les fauves ne feront certes pas de cadeau. Le “fighting spirit” dernièrement retrouvé, cette rage de vaincre qui avait animé la troupe à Marrakech et Dakar doit être reproduite pour éterniser cette flamme du renouveau et entretenir la culture de la victoire. “Les joueurs iront à Bangui en quête de victoire et non pour la défense”, a-t-il annoncé sans démordre, réitérant mordicus son optimisme sur l'état d'esprit du groupe. Dans ce coude à coude en tête du groupe, la victoire passe nécessairement par l'ouverture des espaces, la prise d'initiatives et non pas par le retranchement dans son “bunker”. L'équipe ne rencontre pas un problème d'effectif car elle ne s'arrête pas à un joueur ou deux. Les absences du fer de lance Marouane Chamakh (suspension pour deux cartons jaunes) et d'Adil Hermach pour blessure “n'affectent en rien le moral ni le rendement du groupe”, suppute Gerets. Les solutions de rechange existent bel et bien. C'est un bon groupe homogène, fort et capable de s'imposer. Les joueurs se sentent bien sur le plan physique et mental, a assuré le coach national avec détermination, dont l'objectif est non seulement d'aller jusqu'au bout mais de confirmer ce renouveau espéré. Les joueurs doivent ainsi se décarcasser de l'exaltation des victoires probantes contre les Fennecs algériens (4-0) et les Sénégalais à Dakar (0-2) pour ne point tomber dans la condescendance en portant le bleu du travail afin de ne pas hypothéquer la marche en avant de l'équipe. Forts de la ligne offensive avec six réalisations en deux rencontres, les marocains partent, certes, avec les faveurs des pronostics mais les fauves se sont assez améliorés depuis leur nul blanc à Rabat et surtout leur exploit historique contre les Fennecs algériens (2-0), un match qui est une référence de ce qu'ils peuvent produire. Pour passer les frontières des grandes compétitions, l'expérience est souvent le maître mot, le passeport du succès. Pas uniquement. Le physique, la technique, l'imagination, l'engagement total sur l'aire du jeu, le changement de rythme, les enchaînements sont aussi déterminants. La ferveur des Centrafricains, qui caressent le rêve d'empocher leur première qualification en phases finales de la compétition continentale, permet l'espoir d'y croire. Jusque là, Jules Accorsi, coach des Centrafricains, a fait avec les moyens de bord en concoctant une équipe de joueurs du terroir avec quelques expatriés de clubs en Afrique ou des “européens” évoluant pour la plupart dans les 2è et 3è divisions. Un amalgame avéré jusque là solide pour n'avoir pas abandonné le moindre point dans leur antre en faisant le total des points. La vigilance reste, toutefois, de mise face à une équipe donnée pourtant largement à la portée des Marocains à l'aller mais qui avait réussi à forcer le partage des points à Rabat. La veille dans l'autre match de cette poule D, les Algériens, qui n'ont plus leur destin en main, se déplacent à Dar es-Salam pour y affronter les Taïfa Stars. Ils n'ont plus le droit à l'échec, à la moindre erreur. Avec 4 points, tout comme leurs vis-à-vis, et de surcroit une différence de but défavorable, les Fennecs sont dos au mur et les chances de leur qualification sont minimes. L'unique espoir, faire le plein des points des deux ultimes rencontres des éliminatoires tout en espérant l'effondrement des Lions de l'Atlas à Bangui et en recevant les Tanzaniens. Gerets : L'équipe nationale fin prête pour affronter la Centrafrique L'entraîneur de la sélection marocaine de football, le Belge Eric Gerets a affirmé que ses joueurs sont prêts tant physiquement que moralement pour le match contre la Centrafrique, le 4 septembre à Bangui, comptant pour la 5è et avant-dernière journée des éliminatoires de la CAN-2012 (groupe D). Le coach national, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse mardi au nouveau stade de Marrakech, a fait observer que l'absence de quelques joueurs n'affectera en rien le moral et le rendement du groupe, auréolé par ses récents bons résultats. Il a signalé que les Lions de l'Atlas iront à Bangui pour chercher la victoire et non pour jouer la défense, émettant toutefois certaines appréhensions concernant notamment l'état du stade de Bangui et la chaleur. Il s'est également dit “très satisfait” du niveau de ses poulains et de leur ferme volonté à remporter le rendez-vous centrafricain. Pour leur part, Mehdi Benatia et Mohamed Benrabeh ont relevé que leurs coéquipiers sont très motivés pour ce rendez-vous important et déterminés à faire une bonne impression contre leurs adversaires du jour. Le Maroc est actuellement en tête du groupe D avec 7 points, devançant au goal-average la Centrafrique, alors que l'Algérie et la Tanzanie sont derniers avec 4 points chacun.