Dans le cadre de l'opération nationale «Portes ouvertes du PPS », la section locale du parti a inauguré ces activités du Ramadan par une conférence donnée, mardi dernier à Agadir, par Saoudi El Amalki, membre du comité central et coordinateur du PPS dans la région Souss Massa Drâa, sous le thème « Presse partisane et enjeux de modernisation». Dans le premier volet de son exposé, l'intervenant a mis en exergue le rôle primordial joué par certains journaux nationaux, sous le joug colonial, en termes de sensibilisation et de mobilisation des forces libératrices de la Nation. Par la suite, cette presse partisane, en dépit de toutes les formes de répression dont elle faisait l'objet, se consacrait, à bâtons rompus, à une mission de démocratisation et de modernisation de l'Etat marocain. Cette même presse très restreinte, poursuit-il, allait s'ériger en outil performant dans le combat mené par les partis progressistes et constituait un réel affluent détonateur dans le processus démocratique. Le champ communicationnel national allait, en fait, contribuer substantiellement à l'élargissement de l'éventail des libertés et à l'ancrage des valeurs de la démocratie et de la justice, malgré les tentatives vaines du régime de museler ces voix ardentes, à travers les interdictions, les réquisitions et les harcèlements dont il est soumis par le Pouvoir. Au fil du temps, le pays s'introduisait dans une ère beaucoup plus paisible, caractérisée par la libération du paysage de l'information, avec l'apparition d'autres titres dits « indépendants » et des antennes audio-visuelles qui répondaient aux attentes des larges souches sociales dans le pays. Cependant, constatait l'orateur, cette presse partisane démocratique qui eut, sans conteste, le mérite de participer foncièrement l'avènement de cette nouvelle phase, ne parvenait guère à se moderniser davantage pour demeurer en phase des mutations sociétales profondes et se procurer des procédés techniques de nature à rivaliser avec le produit « libre » qui prenait, progressivement, de l'ascendant dans le marché de la communication. En dépit donc du contenu patriotique de la presse partisane, de l'expérience avérée accumulée, des décennies durant et du rayonnement de ses chroniqueurs fort imprégnés dans le processus développemental national, force est de relever son impact peu évident dans les milieux communautaires, comparativement à la presse dite «autonome» qui s'adonne éperdument au sensationnel et au mercantilisme. Plusieurs facteurs expliquent bien cette régression quantitative de la presse partisane, notamment le caractère analphabète et néophyte qui émaille le lectorat, beaucoup plus accroché par l'information insolite creuse que par le discours analytique responsable. Dans le même ordre d'idées, note-t-il, la désaffection et la non confiance en l'action partisane, y compris la presse dont elle revendique, accentuent, en effet, ce désir de refuge dans la presse de caniveaux. D'autre part, souligne le conférencier, la profusion de multiples moyens de communication, en particulier la presse électronique et satellitaire qui attire, de plus en plus, les récepteurs est à même de reléguer la presse à papier au second plan, car l'information est instantanément consommée avant que les lecteurs ne l'apprennent par la suite. Toutefois, il faut bien reconnaitre que la presse partisane a toujours son rôle à jouer en direction du parachèvement du processus démocratique dans lequel notre pays s'engage avec détermination. Ce qui mène à dire que la reconquête du rayonnement de la presse partisane authentique, avec des mécanismes de fond et de forme plus édifiants est assurément tributaire de la confiance en l'action politique noble consacrée au service des causes suprêmes du peuple et de la nation. C'est l'affaire, conclut-il, de toutes les forces progressistes de la nation en ces moments cruciaux que traverse notre pays menacé constamment, dans sa stabilité et son expansion, par les poches de résistance et de démolition, introduites également dans le corps de communication et d'information. Enfin, cette communication a constitué, par la suite, une plate-forme de débat profond et fécond par l'assistance présente. Tout le monde se donne rendez-vous pour la prochaine activité qui aura lieu, samedi 20 aout à partir de 22h au siège du parti sis au quartier Erac Bouargane à Agadir. Cette rencontre sera animée par Maître abdellatif Ouammou, conseiller parlementaire, maire de Tiznit et membre du bureau politique du PPS, autour du thème consacré aux prochaines élections législatives.