Les emprunts bancaires des entreprises non financières (ENF) ont augmenté de 1,9% pour s'établir à 540 milliards de dirhams (MMDH) en 2021, contre une progression de 3,6% en 2020, ressort-il du 9ème rapport annuel sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib (BAM), l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) et l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC). La part de la dette bancaire de ces entreprises s'est maintenue autour de 66% de leur endettement financier global, précise le rapport, ajoutant que la dette bancaire contractée pour des besoins de financement des biens d'équipement (représentant 47% de la dette bancaire globale à fin 2021), ainsi que celle destinée à financer la promotion immobilière ont marqué respectivement une baisse de 4,4% et 5,6%. D'après la même source, l'importante progression des crédits de trésorerie (+9,3%), conjuguée à la baisse des emprunts d'investissement des ENF reflète notamment leurs difficultés de trésorerie dans le sillage de la crise sanitaire et la tendance prévisible à reporter les projets de développement et d'investissement dans un contexte de fortes incertitudes. S'agissant de la composante extérieure de l'endettement des ENF, représentant une part de 24% de leur dette financière globale, elle a poursuivi sa tendance baissière avec une contraction en 2021 de 2,1%, après celle de 2,8% enregistrée un an auparavant, pour s'établir à 194 MMDH. Portée principalement par les entreprises non financières publiques, la dette extérieure rapportée au PIB s'est établie à 15%, contre 17% en 2020. Par ailleurs, le recours des entreprises non financières à la dette obligataire a décéléré de 5% à près de 88,1 MMDH à fin 2021, après avoir marqué une hausse importante de 13,9% l'année précédente. Toutefois, cette dette ne représente que 11% de la dette financière des entreprises, avec une part de 63% destinée au financement des entreprises publiques.