Le patron du Parti socialiste français, François Hollande, sera en visite officielle à Rabat les 18 et 19 juillet. Un déplacement qui intervient une semaine après celui effectué à Alger, les 8 et 9 juillet, où il a été accueilli par le Président et le Premier ministre algériens et nombre de chefs de partis politiques. Hollande sera accompagné de plusieurs personnalités membres de la direction du parti. Parmi elles, figurent Pierre Moscovici, secrétaire international, Faouzi Lamdaoui, secrétaire national adjoint au partenariat équitable et l'égalité des chances, Dominique Strauss-Kahn, Elisabeth Guigou, Kader Arif, secrétaire national aux fédérations et Benoît Homon. A l'ordre du jour de la visite du premier secrétaire général du PS, plusieurs rencontres avec les responsables marocains dont des chefs de partis. Il n'est pas exclu qu'il ait des rencontres avec l'électorat français au Maroc. Sur le registre de l'émigration, Hollande devrait expliquer la position de son parti qui s'est inscrite à l'antipode de l'opinion générale, qualifiant la conférence de Rabat qui a clôt ses travaux le 11 juillet d'un grand pas vers la solution de la problématique migratoire. Pour les observateurs, le premier déplacement depuis seize ans d'un numéro un du PS en Algérie a un arrière-goût électoraliste. Selon une déclaration faite à l'issue de sa visite à Alger, il a clairement signifié que si son parti revient au pouvoir en 2007, lors des élections présidentielles, il reprendra sur de «nouvelles bases la démarche du traité d'amitié» que les Algériens appellent de leur vœux. Le traitement du périple de Hollande par la presse de l'Hexagone a été toutefois mitigé. Le quotidien «Libération» avait à ce propos souligné que la visite d'Alger n'a pas fait l'unanimité rue Solferino (QG du PS). Le fait que Hollande sollicite le soutien des Algériens pour les présidentielles de 2007 n'est pas sans susciter l'ire de certains militants du PS. Taxée de visite improvisée, ils n'en reconnaissent pas moins l'importance stratégique pour le candidat aux présidentielles. Signalons au passage qu'outre Hollande, le Parti socialiste français compte deux autres favoris, à savoir Ségolène Royal, députée PS et présidente de la région Poitou-Charentes, compagne de Hollande, et Jack Lang, secrétaire national chargé du développement. En France, le parti a dernièrement mis les bouchées doubles pour conquérir le maximum de jeunes Français. En presque trois mois de campagne d'adhésion, le Parti s'est enrichi de plus de 50.000 nouveaux militants.