Tout va pour le mieux pour Agadir. Difficile en effet de trouver une chambre libre ces derniers temps dans les hôtels de la station balnéaire. La cité est bondée de touristes. Selon des hôteliers, la ville affiche complet jusqu'au 21 août. Les plages sont prises d'assaut. Et à travers les artères de la ville, l'encombrement de la circulation, d'habitude si fluide, prouve que l'activité bat son plein. Les touristes nationaux sont nombreux, mais ce ne sont pas eux qui remplissent les établissements hôteliers. Ces derniers ont en effet une préférence pour les appartements meublés. En fait, ce sont surtout les touristes non-résidents qui font faire de bonnes affaires aux professionnels de la place. Les réservations sont en général prises à partir des pays émetteurs, via les voyagistes. «Les contrats sont conclus à l'avance», confirme un professionnel du secteur. Selon lui, les touristes non-résidents représentent en moyenne 70% de la clientèle. Au mois de juin dernier, c'est en revanche grâce à l'intérêt des touristes résidents (+94%) pour Agadir que l'activité touristique a enregistré une hausse en matière de nuitées. Soit une augmentation de 6% par rapport à la même période en 2006. Une tendance inférieure à la moyenne nationale (+7%), selon les chiffres communiqués par le ministère du Tourisme. Il ressort également de ces indicateurs que les villages de vacances touristiques ont enregistré une régression de 15 % en termes de nuitées au cours du sixième mois de l'année en cours. De l'avis de certains professionnels, ce sont les travaux de rénovation opérés dans quelques unités de la catégorie qui ont eu ces effets mitigés. D'autres pointent du doigt les travaux d'aménagement de la corniche (cf. www.leconomi-ste.com). Si les nuitées générées par les marchés sont restées stables comparativement à juin 2006, ce sont les marchés français et scandinaves qui ont vraiment stimulé l'activité au premier semestre 2007, avec respectivement + 8 et + 22 %. En revanche, un recul de -7% et de -3% a été respectivement enregistré au niveau des marchés belge et anglais. Ce dernier pourtant connaît une grande progression d'une manière globale sur la destination Maroc. Selon les professionnels du secteur, l'essoufflement du marché britannique sur la station balnéaire est dû à une réduction de liaisons aériennes entre le Royaume-Uni et Agadir depuis début mai dernier. Pourtant, cette clientèle a connu une croissance à deux chiffres en quatre ans. Il faut donc réagir pour préserver les acquis.