Le Conseil d'administration de la Banque mondiale (BM) a approuvé, mardi, l'octroi au Maroc d'un prêt de 100 millions de dollars destiné à soutenir le programme de réforme du secteur de l'eau. Ce prêt est le premier d'un programme de quatre prêts étalés sur quatre ans et dont le montant est estimé à 400 millions de dollars (304.8 millions d'Euros), indique la Banque Mondiale dans un communiqué. Le programme des réformes du secteur de l'eau au Maroc vise principalement l'avènement d'une gestion efficiente et durable des ressources en eau et des services et s'attaque aux problématiques de gouvernance sectorielle tout en soutenant des réformes sous-sectorielles pour la gestion de la ressource, l'irrigation et l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement, précise la Banque. Cette réforme est guidée par les principes de la gestion de la demande, la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), et la gestion de la performance. Parmi les objectifs et principales actions du programme figurent l'amélioration de la gouvernance, l'achèvement de la réforme de la GIRE, notamment par le lancement de programmes de contrôle de la qualité des eaux et de gestion durable des nappes, l'amélioration du service, des installations et de la productivité de l'irrigation. Il s'agit également du lancement d'un Plan National d'Economie de l'Eau d'Irrigation (PNEEI), de la réforme et l'amélioration des performances des ORMVAs, et du lancement de partenariats public-privé pour exploiter ou développer des périmètres. Le programme vise également à améliorer la couverture de l'approvisionnement en eau potable et assainissement et les capacités d'épuration, au moyen de financements optimisés et d'une aide accrue de l'Etat à l'infrastructure de bien public (approvisionnement en eau potable et assainissement du monde rural, traitement des eaux usées, accès aux services des populations défavorisées), ajoute le communiqué, qui précise que le programme permettra d'approvisionner, de façon durable et équitable, le milieu rural et les quartiers urbains défavorisés, de développer une capacité durable d'assainissement et de dépollution, et de renforcer une régulation favorisant la compétitivité et l'équité du service.