Le réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb a affirmé que le Maroc lui a procuré "une aide énorme" lors du tournage de son film "Indigènes", qui sera présenté jeudi prochain sur la Croisette cannoise en compétition officielle. "J'ai eu tous les moyens que le pays pouvait me donner" notamment "le potentiel humain sans limites", précise le réalisateur dans un entretien au "Journal du Dimanche". "Cela a été possible grâce à Jamel (Debbouze), mais aussi parce que cette histoire-là compte dans l'histoire du Maroc", relève-t-il "C'était formidable. Comment pouvions nous payer cette figuration, c'était hollywoodien", rappelle-t-il. "Les militaires marocains ont tout encadré et puis, tous ces hommes avaient des vieux parents" qui ont combattu aux côtés de la France lors de la 2-ème Guerre mondiale (1944-1945), souligne Rachid Bouchareb. Concernant l'acceptation par les acteurs de la diminution de leur cachet, il a fait savoir que le plus gros effort a été consenti par Jamel Debbouze qui a été payé au tarif syndical comme les techniciens. En compétition officielle pour la Palme d'Or, cette épopée guerrière réunit notamment, outre Debbouze, l'acteur marocain Roschdy Zem. Tournée durant le premier semestre 2005 au Maroc et en France, cette grande fresque cinématographique ne sortira qu'en août prochain sur les écrans.