- Ils espèrent faire de bonnes affaires dans le Souss - Les prix varient de 900 DH à 4.000 DH Chiadma, Chmaïyate… Les vendeurs de moutons sont encore venus de loin et espèrent faire de bonnes affaires dans le Souss. Depuis samedi dernier, l'ambiance est au mouton. De fait, les marchés de la ville et des terrains vagues ont été aménagés pour la circonstance. Au quartier Hay Mohammadi, la fièvre a monté d'un cran. La région, qui n'est pas une zone de grande production d'ovins, est très convoitée par les commerçants. Selon les estimations des services institutionnels de l'élevage, la zone d'action de l'Office régionale de mise en valeur agricole (ORMVA) compte un cheptel de plus de 420.000 ovins et près de 330.000 caprins. La disponibilité pour l'occasion est de l'ordre 120.000 ovins et 130.000 caprins. Une offre en deçà de la demande et une aubaine pour les vendeurs qui ont fait le déplacement. Mais les premiers jours du marché, la vente de moutons était encore timide. Les commerçants ne se sont toutefois pas découragés. Installés chaque jour dans le marché dès sept heures du matin, ils ont écoulé doucement leur marchandise et tablent sur ces derniers jours pour liquider les stocks. Pour l'instant, toutes races comprises, les prix se situent entre 900 et 4.000 DH environ. Mais il suffit que le marché s'anime pour que les prix augmentent de 200 DH à 300 DH. D'un marché à l'autre, le prix au kg se situe entre 35 DH et 45 DH, soit une augmentation de près de 20% comparativement à l'an dernier, indique un institutionnel. Il faut dire que ce sont les “revendeurs” et les intermédiaires qui sont souvent à l'origine de la fièvre des prix. Aïd El Kébir est leur seule occasion pour faire des affaires et s'assurer quelques revenus. De manière générale, les ovins mis sur le marché sont des moutons “adultes”. Les antenais (entre un an et 18 mois) sont aussi nombreux et connaissent une forte demande. Moins chers que les “adultes”, ils sont très appréciés. Mais le marché n'est pas uniquement dédié aux moutons. Nombreux sont les éleveurs qui proposent des boucs, réputés pour leur viande caractéristique. Cette dernière est adaptée aux personnes diabétiques. Dans les souks, les marchands d'ustensiles à grillades, couteaux et autres produits utiles pour célébrer la fête du sacrifice, sont aussi très sollicités. Et les meules des rémouleurs occasionnels tournent à plein régime. Car, avant même d'avoir acheté la bête du sacrifice, les clients pensent à aiguiser leurs couteaux.