L'équipe nationale de natation s'est envolée vendredi pour Dakar, la capitale sénégalaise qui abrite, du 10 au 17 septembre, le championnat d'Afrique Open. La délégation comprend, outre quatre nageurs et autant de nageuses, le président de la fédération Farid El Allam, qui est aussi membre de la fédération internationale de natation, et Zouhair Moufti, membre fédéral et secrétaire général de la fédération arabe de natation. Après donc les jeux scolaires qui se sont déroulés en Algérie, nos nageurs et nageuses ont repris leur bâton de pèlerin pour une autre compétition continentale qui ne leur sera pas facile dans la mesure où il y eu un manque flagrant de préparation. Les clubs étant encore en «congé», les compétiteurs ont été laissés libres jusqu'à leur départ. En fait, l'entraîneur national Abderazzak Mersoul, qui est aussi professeur d'éducation physique, s'était occupé de la sélection scolaire et a fait le déplacement en Algérie, laissant ceux qui devaient disputer le championnat d'Afrique dans l'attente. Etrange que la fédération n'ait pas d'autres entraîneurs sous la main pour préparer les jeunes qui défendent les couleurs nationales à Dakar. Ceci étant, les huit représentants marocains ont été choisis parmi les plus performants, issus de plusieurs clubs. Il s'agit, pour les filles, de Sara Bikri du Raja, qui détient huit records du Maroc, Imane Boulaâmane du CN Justice, qui en détient quatre auxquels se sont ajoutés deux autres en Algérie, Chbihi Noufissa du CODM, avec quatre records plus un à Alger, Lilia Karakchou du CN Justice, avec un record. Elle en a réalisé un autre lors des jeux scolaires. Chez les garçons, on ne retrouve qu'un seul nageur recordman, il s'agit de Kouame Amine de l'US Fès. Les autres participants sont Salhi Taha du CODM, Fawzi Amine du WAC et Laraïchi Mohamed Oussama du CN Justice. Ces derniers ne détiennent pas de records mais restent parmi les meilleurs nageurs du pays. La participation dans cette discipline de pays aussi performants que l'Egypte, l'Algérie et la Tunisie, qui nous dépassent de loin, montre que le niveau de cette compétition continentale sera très élevé. Il restera à nos nageurs et nageuses de faire preuve de rigueur pour remporter quelques médailles ou faire tomber quelques records, ce qui n'est pas une mince affaire. Après ce championnat, et quels que soient les résultats, il faudrait que les responsables fédéraux se penchent sérieusement sur l'avenir d'une discipline qui a tendance à perdre du terrain par rapport à nos voisins maghrébins.