BRUXELLES (MAP) - La Commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique de voisinage, Mme. Benita Ferrero-Waldner a affirmé que l'Union européenne reconnaît les efforts déployés par le Maroc en matière de gestion des flux migratoires, soulignant que les deux parties sont engagées ""depuis longtemps"" dans un dialogue sur cette question. Mme Ferrero-Waldner, citée par un communiqué publié à Bruxelles, a affirmé que ""la question d'immigration est prioritaire pour l'avenir et le bien-être des populations africaines et européennes"" et qu'""il est essentiel que nous trouvions des solutions ensemble"". ""Il est absolument crucial de prendre un intérêt actif dans les conditions de vie de nos voisins et de travailler avec eux à vaincre les défis communs comme les flux migratoires afin de créer un environnement plus stable et sûr dans nos pays. Nous sommes engagés dans un dialogue avec le Maroc sur l'immigration et les aspects liés à celle-ci depuis longtemps"", a-t-elle ajouté. ""Pour nous comme pour le Maroc, le règlement des flux migratoires est une de nos priorités de travail et nous reconnaissons les efforts déjà faits par le Maroc dans ce domaine. Et pour l'avenir, je m'engage personnellement à ce que jusqu'à 3 pc de nos moyens financiers alloués aux pays dits de voisinage soient consacrés à la gestion des questions migratoires"", a-t-elle poursuivi. Pour Bruxelles, ""la gestion de la migration est une des priorités retenues de la coopération entre la Commission et le Maroc et constitue une question stratégique pour les deux parties"". La réaction de Mme Ferrero-Waldner est intervenue dans le cadre de l'annonce du ""renforcement"" de l'enveloppe financière accordée au Maroc pour ""lutter plus efficacement contre l'immigration illégale "" avec un apport de 30 millions d'euros, en vertu d'une nouvelle convention signée le 22 août courant. Avec ce nouvel apport, l'enveloppe budgétaire allouée au programme de soutien au développement institutionnel et à la mise à niveau de la stratégie migratoire du gouvernement marocain s'élèvera désormais à 65.625.000 euros (700 millions de dirhams), selon le communiqué de la Commission européenne. Un projet initial, adopté en 2003 et intitulé ""Gestion des contrôles frontaliers"", était doté de 40 millions d'euros (400 millions de dirhams) et a pour objectif de favoriser une meilleure gestion des flux migratoires par une lutte plus efficace contre l'immigration clandestine, indique la Commission, relevant que l'accentuation actuelle du phénomène migratoire a rendu indispensable la réorientation de l'approche suivie et une nouvelle définition des besoins en matière de moyens logistiques et financiers. Le nouveau programme d'urgence s'articule autour de différents axes : le renforcement institutionnel des ressources qui relèvent de la Direction de la migration et de la surveillance des frontières du Ministère de l'Intérieur, l'amélioration du cadre juridique, la mise à niveau des postes frontières fixes, et le renforcement des capacités en matière d'enquêtes criminelles. A ce programme viendront s'ajouter d'autres initiatives en vue d'informer et sensibiliser les migrants potentiels, selon la Commission.