Nawal, chercheuse en baskets De longs cheveux bonds cendrés et un visage au sourire espiègle. A 29 ans, Nawal Bouynayne ressemble à une adolescente. Qui penserait que cette jeune femme bien dans son époque, en jean et baskets, a plongé avec délice dans une profession très sérieuse : la recherche en molécules actives contre le cancer et les bactéries pathogènes à partir d'éléments marins : « J'ai toujours voulu aider les autres, lance-t-elle spontanément. Les guérir surtout ». Alors, après des études au Maroc, Nawal obtient une bourse pour venir à Toulouse durant dix-huit mois poursuivre ses recherches et réaliser des tests sur des algues marines à la faculté de Pharmacologie de Paul-Sabatier : « En vue d'élaborer un médicament anticancéreux. » Des études récompensées et soutenues financièrement par l'Oréal l'Unesco dans le cadre du programme Les Femmes et la Science. Si Nawal a beaucoup voyagé, elle est tombée sous le charme de la Ville rose : « J'adore Toulouse. On y trouve les meilleurs instituts scientifiques et la crème des chercheurs ». Originaire de Nador, ville du nord marocain, Nawal est très fière d'être Berbère. Elle sait aussi la chance qu'elle a de pouvoir faire les études qu'elle a choisies : « Au Maroc, les scientifiques féminines sont rares. Sortir de sa ville n'est pas simple pour une femme et souvent à mon âge, elles sont déjà mariées. J'ai eu la double chance d'évoluer dans une famille de biologistes et d'avoir des parents qui n'ont jamais fait de différence entre moi et mon frère. Petite, maman me faisait l'école ». Eprise de liberté, Nawal n'en est pas moins romantique. Elle n'envisage qu'un mariage d'amour. La nationalité lui importe peu : « Evidemment, ici, j'évolue plus dans un milieu occidental, mais tout dépendra du poste qu'on me proposera ». Passionnée de sport, la jeune femme suit aussi l'actualité : elle a d'ailleurs une idée bien précise sur la burqa : « Je suis contre. Je serai d'ailleurs d'accord pour légiférer. La religion n'impose pas ce vêtement. Je peux tolérer le hidjab pour cacher les cheveux, c'est tout ». Pour le moment, Nawal pense surtout à relever ses défis : « Je n'envisage pas la vie autrement » SES 3 BONNES ADRESSES Place du capitole Un des endroits phares de la ville, toujours vivant et bouillonnant. Il s'y passe toujours quelque chose. Cela me rappelle la place Djama El Fna à Marrakech, les charmeurs de serpent en moins, bien sûr. Le cafe saint-Jerome .Pour les tapas, ce café est le meilleur de la ville, à mon goût. L'ambiance est bon enfant et les clients toujours de bonne humeur. Les tapas sont une des spécialités que je préfère. Chez moi, ça n'existe pas et j'ai découvert ce plat très sud, à Toulouse. Le spa du buddha boat . Evidemment comme beaucoup d'Orientales, j'adore ce genre de lieu pour se détendre et s'évader. En plus sur une péniche, c'est divin !