Après la convocation de l'ambassadeur marocain en Algérie, des partis locaux exigent plus. Le Rassemblement National Démocrate, autrefois dirigé par l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, a réclamé aux autorités de son pays d' «expulser» le consul du royaume à Oran pour ses propos «l'Algérie est un Etat ennemi». La formation, qui cherche à se faire pardonner du soutien de Azzedine Mihoubi aux présidentielles du 12 décembre contre Abdelmadjid Tebboune, a demandé aussi que le Maroc «présente des excuses», indique le quotidien Echorouk qui cite un communiqué du parti. Le quotidien L'Expression, appartenant au RND, traduit parfaitement cette ligne politique en consacrant des articles au ton très virulent, sur cette affaire et sur le Maroc en général. Pour sa part le Front l'Avenir de Abdelaziz Belaid, un autre candidat à l'élection présidentielle, a condamné les déclarations du diplomate marocain. Elle «porte atteinte aux relations entre les deux peuples, car elles sèment la discorde et la division entre les frères et sœurs», dénonce ce parti. Sans se prononcer ouvertement pour l'expulsion, bien que l'allusion est sous jacente, le FA a invité «les institutions officielles du pays à prendre toutes les mesures et décisions à l'encontre du comportement non civilisé du consul marocain». Le ministère algérien des Affaires étrangères, sur un ton menaçant, a précisé dans un communiqué le jeudi 14 mai, que les déclarations du représentant du royaume à Oran «requièrent des autorités marocaines la prise de mesures appropriées pour éviter les répercussions de cet incident sur les relations bilatérales». La balle est désormais dans le camp du département de Nasser Bourita.